Pollinisateurs au Québec: un taux de mortalité élevé chez les abeilles

Le pourcentage de mortalité des ruches de la province pourrait atteindre 40% cette année, a alerté la vice-présidente d’Apiculteurs et apicultrices du Québec, en rappelant l’importance des abeilles dans la production alimentaire.

Les abeilles jouent un rôle essentiel dans la pollinisation des différentes cultures du Québec. «On parle entre autres du bleuet et de la canneberge dont 90% de leur production dépendent de la pollinisation d’un pollinisateur, plus particulièrement de l’abeille mellifère», a expliqué Maggie Lamothe-Boudreau, vice-présidente d’Apiculteurs et apicultrices du Québec, en entrevue à LCN.

Pour elle, la Journée mondiale des abeilles, qui a lieu le 20 mai chaque année, est l’occasion de mettre à l’avant-plan tous les grands sujets qui entourent l’abeille, «car sans elle, c’est tout ce qui se trouve dans notre assiette qui ne serait pas là».

Taux de mortalité élevé au Québec

Selon M^me Lamothe-Boudreau, 2024 est la deuxième année sur les trois dernières «où on a le plus de pertes» au Québec.

«On estime avoir environ 35 à 40% de mortalité des ruches du Québec cette année», a-t-elle indiqué, précisant qu’en 2022, «c’était 50% des ruches de la province qui étaient mortes».

Trois principaux facteurs expliquent le taux de mortalité élevé des ruches: le varroa, qui est un parasite qui s’attaque aux abeilles, les changements climatiques qui ont une influence sur la durée des saisons et permettent la reproduction plus élevée du varroa et enfin les pesticides qui touchent le système immunitaire et le foie des abeilles.

Ce sont toutes les régions du Québec qui sont touchées par le taux de mortalité élevé des ruches, a souligné Maggie Lamothe-Boudreau.

Cette dernière rappelle par ailleurs l’importance de ne pas tondre le gazon et d’y laisser les pissenlits.

«Le pissenlit est le porte-parole de la biodiversité au Québec.»