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L'article provient de Le Journal de Montréal
Politique

Politique: tout le monde se mêle de nos affaires!

Photo d'archives, AFP
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Photo portrait de Normand Lester

Normand Lester

2025-02-23T05:00:00Z
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Les hausses de tarifs appréhendés, les élections générales anticipées, le 51e État américain trumpéteux, nous entrons dans une période de turbulence politique. Il est certain que des pays étrangers vont tenter de manipuler la situation à leur avantage. Différentes révélations de sources à l’intérieur des services secrets fédéraux et à la commission Hogue ont confirmé que les Chinois et les Indiens avaient infiltré nos institutions politiques. L’objectif de ces agents secrets est de s’insérer dans l’entourage des décideurs afin de les influencer et, si possible, d’obtenir des informations embêtantes à leur sujet pour les faire chanter.

Poutine, Trump et le Canada 

Il est certain que Poutine a intérêt à semer la zizanie en encourageant l’animosité entre le Canada et les États-Unis. Avec Trump, ça ne sera pas difficile. Surprenant qu’il n’ait pas encore accusé Trudeau de sympathie pro-chinoise. Ça montre comment il est mal renseigné!

Qui va-t-il favoriser entre Poilievre et Carney? Pas Chrystia Freeland, c’est sûr. Il y a deux semaines, l’agence fédérale chargée de surveiller les ingérences étrangères a détecté une «activité coordonnée et malveillante» ciblant la candidate à la direction du Parti libéral. Ça peut être autant des trumpistes, des Chinois, des Indiens que des Russes.

Il serait vraiment surprenant que Trump n’ait pas déjà commencé à développer un réseau au Canada pour l’aider à annexer le pays. Dans l’ouest du pays, en Alberta par exemple, on pourrait voir naître un mouvement «Let’s join the USA» secrètement encouragé par des agents étrangers. Les services de contre-ingérence de la GRC et du SCRS sont sans doute déjà en état d’alerte à ce sujet.

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La Chine, l’Inde et le gâteau canadien

Pour ce qui est l’Inde, c’est mal parti. Le Parti libéral a disqualifié Ruby Dhalla d’origine indienne, candidate au leadership du parti, à cause d’irrégularités dans le financement de sa campagne, dont «la non-divulgation de faits importants et des rapports financiers inexacts». Le Globe and Mail a rapporté, citant deux sources libérales, que les libéraux soupçonnaient la possible ingérence de l’Inde en faveur de sa campagne.

Pour ce qui est de la Chine, étrangement, comme le rapportait Le Journal, la gouverneure générale vient d’honorer d’une Médaille commémorative du couronnement du roi Charles III une personne que la GRC suspecte d’être une agente d’influence chinoise. Madame Xixi Li est directrice d’un des deux présumés «postes de police chinois» soupçonnés d’intimider des membres de la diaspora chinoise au Québec.

C’est un sénateur de Colombie-Britannique d’origine chinoise qui a proposé sa candidature. Il est aussi soupçonné de favoriser les intérêts chinois dans la politique canadienne. Les deux présumés postes de police chinois poursuivent pour 4,9 millions $ la GRC pour propos diffamatoires à leur endroit.

Aux États-Unis, l’administration Trump cible les cadres gouvernementaux qui ont dénoncé l’ingérence étrangère dans les élections américaines. Trump a-t-il peur de ce qu’on pourrait trouver à son sujet? Il est certain que les adversaires des États-Unis y attisent les divisions politiques et sociales en diffusant de la propagande et de la désinformation en ligne.

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