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L'article provient de TVA Nouvelles
Culture

«Poirier, le testament»: «Je n’ai jamais été un journaliste qui mange dans la main de la police» – Claude Poirier

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Photo portrait de Frédérique De Simone

Frédérique De Simone

2025-01-07T20:00:00Z
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La nouvelle série documentaire Poirier, le testament, qui retrace le parcours du journaliste vedette Claude Poirier, s’amorcera ce vendredi sur TÉMOIN avec la présentation de son premier épisode. 

Offrant une rare incursion dans la vie personnelle et professionnelle de ce personnage aussi unique que marquant pour la radio et la télévision québécoise, la série se déploiera à travers les confidences de l’as-reporter, mais aussi celles de témoins clés, d’amis qui l’ont côtoyé et d’images d’archives, dont certaines qui étaient restées jusque-là inédites.

«Les gens vont revivre des moments avec Claude, des moments où il était acteur dans la nouvelle, mais avec une touche plus personnelle. Ils vont replonger dans de nombreux faits divers qui ont marqué le Québec, notamment l’affaire Marion, Richard Blast ou la prise d’otages de Saint-Jérôme, à travers le vécu de Claude. Certains vont se souvenir, alors que d’autres vont découvrir des choses», a fait valoir à l’Agence QMI l’animateur et intervieweur Paul Arcand, qui a recueilli, en toute intimité, les confidences de Claude Poirier pour la série.

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PHOTO FOURNIE PAR TÉMOIN
PHOTO FOURNIE PAR TÉMOIN

«J’ai toujours trouvé que Claude était un journaliste comme on n’en voyait pas et comme on n’en reverra plus non plus. C’est un des seuls qui pouvaient avoir des contacts avec la police, mais aussi avec les gens du crime organisé», a-t-il ajouté, précisant qu’il l’avait connu alors qu’il commençait sa carrière à la radio et qu’il l’avait, depuis, toujours considéré comme un mentor.

Sur le terrain avec le vrai négociateur

Au fil de ses 65 ans de carrière, Claude Poirier a été appelé à intervenir dans 55 prises d’otage et cas d’enlèvement à titre de négociateur. Il a aussi couvert – parfois bénévolement – de nombreux événements internationaux, comme les funérailles de Martin Luther King, l’assassinat de John F. Kennedy et les émeutes de Baltimore, Atlanta, Detroit et Los Angeles.

Il a débuté dans le métier après avoir été témoin, au mois d’août 1960, d’un braquage armé à la caisse populaire où il se rendait pour payer une contravention.

Après avoir remporté, avec cette histoire, le concours de la meilleure nouvelle de la station radiophonique CJMS, le journaliste a rapidement été amené à couvrir les actualités judiciaires et les faits divers de la métropole, arpentant la rue Saint-Laurent à la sortie des bars, à la recherche d’une bonne histoire et de contacts.

Photo Agence QMI, JOËL LEMAY
Photo Agence QMI, JOËL LEMAY

«Les meilleurs scoops, c’est le public qui me les a donnés», a indiqué Claude Poirier lors d’une entrevue qu’il a accordée à l’Agence QMI, soulignant qu’il aurait aimé que la série aborde plus en profondeur certains dossiers sur lesquels il a travaillé et qui lui tiennent encore à cœur.

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«Pendant ma carrière, j’ai eu l’occasion d’avoir des entrées avec le crime organisé, les avocats de la défense et la police... [qui] te donne ce qu’elle veut te donner», a-t-il ajouté.

«Je n’ai jamais été identifiée comme un journaliste qui mange dans la main de la police. J’en ai mangé des crottes de la part de la police. [...] Un moment donné, j’ai décidé d’aller frapper à des portes pour avoir l’autre version, parce que sur une médaille, il y a deux côtés», a poursuivi le journaliste de 85 ans, rappelant que d’un côté sa tête avait été mise à prix et que de l’autre il avait été placé sous écoute électronique pendant des années.

PHOTO FOURNIE PAR TÉMOIN
PHOTO FOURNIE PAR TÉMOIN

En plus de retourner sur les lieux de certains événements marquants qu’il a couverts, Claude Poirier reviendra, au cours de la série, sur sa première prise d’otage, le suicide sous ses yeux du criminel Robert Brown et la première fois qu’il s’est aperçu que la police l’avait utilisé. Il abordera également l’impact que son métier a eu sur sa vie familiale et personnelle.

Déclinée en huit épisodes, la série documentaire Poirier, le testament débutera ce vendredi, 21h, à l’antenne de TÉMOIN.

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