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L'article provient de Le Journal de Montréal

Poilievre veut bannir les sites d’injection à 500 mètres des écoles et des garderies

Le PCC promet que seuls les organismes qui ont prouvé leur efficacité seraient financés

Pierre Poilievre en point de presse à New Westminster, en Colombie-Britannique.
Pierre Poilievre en point de presse à New Westminster, en Colombie-Britannique. Capture d'écran (CPAC)
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Photo portrait de Dominique  Scali

Dominique Scali

2025-04-06T18:26:02Z
2025-04-06T19:55:00Z
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Le Parti conservateur veut retirer le financement à certains organismes qui accompagnent les toxicomanes tout en bannissant les sites d’injection supervisée de drogue à 500 mètres des écoles.

«Ce sont des expérimentations sociales radicales extrêmement bizarres», a lancé Pierre Poilievre à propos de la décriminalisation des drogues dures.

Le chef conservateur était présent à New Westminster en Colombie-Britannique, une province qu’il a qualifiée de «probablement pire endroit au monde en termes de surdoses de fentanyl.»

M. Poilievre accuse les libéraux d’avoir «causé» la crise des opioïdes et d’avoir «distribué» des drogues dures aux consommateurs.

«Ces sites de consommation de drogue ne fonctionnent pas», a-t-il affirmé en référence aux organismes qui accueillent des toxicomanes pour qu’ils consomment dans un environnement encadré.

Sous un gouvernement conservateur, ces sites d’injection supervisée seraient donc bannis d’un périmètre de 500 mètres autour des écoles, garderies et hôpitaux.

M. Poilievre avait déjà fait une annonce semblable l’été dernier, lorsqu’il avait réclamé la fermeture rapide de la controversée Maison Benoît-Labre, dont l’ouverture a causé plusieurs enjeux de cohabitation dans l’arrondissement Sud-Ouest de Montréal.

Modèle albertain

Le chef conservateur a également promis dimanche de retirer le financement fédéral aux organismes qu’il juge inefficaces et de les «remplacer par des centres de réadaptation».

Les organismes seraient ainsi financés «pour le nombre de mois qu’ils arrivent à garder les toxicomanes loin des drogues», a-t-il expliqué.

Il a cité en exemple l’«approche albertaine», qui ne fait pourtant pas l’unanimité, selon plusieurs médias de l’Ouest.

M. Poilievre promet ainsi de financer la réadaptation de quelque 50 000 Canadiens.

Il souhaite dédier cette promesse aux 50 000 Canadiens disparus en raison d’une surdose. «Faisons en sorte que leur mort n’ait pas été vaine.»

Trump, distraction étrangère

Questionné à savoir s’il craignait d’alimenter la rhétorique de Donald Trump, qui blâme erronément le Canada pour le problème de fentanyl au sud de la frontière, M. Poilievre a qualifié cela de «distraction étrangère».

«Je me fous de ce qu’un dirigeant étranger pense de notre problème de fentanyl», a-t-il répondu.

«Le problème américain de fentanyl n’a rien à voir avec le Canada», a-t-il rappelé.

«Mais en même temps, nous devons prendre soin de nos gens [...] Je n’accepte pas l’idée qu’il faille arrêter de sauver nos enfants des surdoses en raison de ce que les États-Unis disent.»

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