Poilievre s’en prend aux bottes à 2000$ de Mark Carney: «Il a bien le droit de s’acheter les souliers qu’il veut», lance Joëlle Boutin
TVA Nouvelles
Le chef conservateur Pierre Poilievre fait fausse route en critiquant la valeur des bottes de Mark Carney cette semaine, selon Joëlle Boutin et Antoine Robitaille.
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Dans une publication sur X, M. Poilievre a critiqué le choix vestimentaire du candidat à la chefferie du Parti libéral du Canada.
«Il essaye d’être un homme normal en jouant au hockey avec ses bottes à 2000$, a-t-il écrit. Il est comme Justin [Trudeau].»
Trying to be a normal guy playing hockey in $2000 shoes.
— Pierre Poilievre (@PierrePoilievre) February 11, 2025
He’s Just Like Justin. https://t.co/uZGRy5Y3Dw
Selon l’ex-députée caquiste Joëlle Boutin, le chef conservateur devrait plutôt se concentrer sur la menace de tarifs qui plane sur le Canada.
«Je pense que tous les Canadiens se foutent des souliers de Mark Carney, dit-elle. C’est un homme qui a eu quand même une belle carrière, il a fait de l’argent et il a bien le droit de s’acheter les souliers qu’il veut. Je ne crois pas que ce soit une bonne stratégie de communication en ce moment, avec ce qui se passe au sud avec toutes les menaces tarifaires.»
«Ce que les Canadiens veulent en ce moment, ce sont des propositions pour le futur économique du Canada, ajoute-t-elle. Les gens veulent être inspirés, veulent être rassurés, ils veulent sentir qu’ils peuvent avoir un chef fort et calme.»
Le chroniqueur Antoine Robitaille abonde dans le même sens.
«Ça ne marche pas, avance-t-il. Quand on pense qu’aux États-Unis, la classe ouvrière a voté pour Donald Trump, un milliardaire, d’insister sur le fait qu’il a des bottes qui coutent cher, ça ne fonctionne pas.»
M. Robitaille croit que cette stratégie aurait pu fonctionner dans un autre contexte, mais qu’elle est hors sujet en ce moment.
«Dans la situation actuelle, les gens recherchent une sorte de banquier qui comprend l’économie alors qu’on est dans un bouleversement, avance-t-il. Dire qu’il est "just like Justin", c’est avoir manqué une partie.»
«La donne a changé, monsieur Poilievre, renchérit-il. Il était peut-être de bon ton d’attaquer Justin Trudeau comme garçon qui a été élevé avec une petite cuillère d’argent dans la bouche il y a plusieurs mois, mais là, la donne a changé. Je pense que ça ne l’aidera pas du tout.»
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