Poilievre inscrira le droit à l’avortement dans sa plateforme électorale

Pierre Poilievre s’engage à inscrire «explicitement» le droit à l’avortement dans sa plateforme électorale pour en finir avec cette question qui taraude le Parti conservateur du Canada (PCC) à chaque élection.

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«C’est une garantie absolue: il ne va pas y avoir une loi adoptée pour restreindre le droit des femmes de [faire] leur propre choix», a déclaré M. Poilievre lors d’un événement de campagne à Saint Catharines, en Ontario.

«C’est leur choix, c’est elles qui vont continuer de décider.»

C’est la politique directrice du PCC sur l’avortement depuis 2004, et elle est immanquablement reconduite à chaque congrès par les membres, a martelé M. Poilievre.

La question au chef conservateur est venue d’un journaliste local, qui a rapporté que le candidat conservateur local a travaillé pour une organisation antiavortement ayant comparé l’avortement à l’Holocauste.

Le PCC compte dans ses rangs des députés aux vues variées sur la question, mais pour certains, la lutte contre l’avortement est plus importante que pour d’autres.

Par exemple, le député Jeremy Patzer, élu en Saskatchewan, a été invité à titre de conférencier dans une église de Floride pour un congrès de trois jours où la question de l’avortement était au menu, rapportait Le Journal cet hiver.

La ligne directrice du PCC est de laisser les députés voter selon leur conscience sur les questions sociales du genre, Le parti en tant que tel ne prendrait néanmoins aucune initiative en ce sens.

La question de l’avortement a aussi été soulevée lors de l’entrevue accordée par Pierre Poilievre à l’entrepreneur québécois Olivier Primeau.

Ce dernier a demandé à M. Poilievre pourquoi les conservateurs étaient plus populaires chez les jeunes hommes que les jeunes femmes.

Le chef conservateur a reconnu que son parti se devait de mieux «partager son message» avec les femmes, notamment sur la question de la sécurité et de la criminalité.

L’une des promesses de campagne des conservateurs est d’ajouter un nouveau délit d’«agression d’un partenaire intime» au sein du Code criminel pour durcir les peines contre les personnes violentes avec leur partenaire.

«Je pense qu’on doit mieux partager nos solutions et expliquer pourquoi on est en politique. Pour protéger les femmes contre la violence, il faut avoir des lois qui soient plus sévères envers les criminels, et on est le seul parti à faire ça», a répondu M. Poilievre à l’entrepreneur.

Divers sondages d’opinion et études montrent que les partis conservateurs au Canada et ailleurs en Occident ont la cote chez les jeunes hommes, mais que c’est l’inverse pour les jeunes femmes.

Pierre Poilievre a profité de son passage au micro d’Olivier Primeau pour assurer que le PCC «va défendre la liberté de choix des femmes».