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L'article provient de TVA Nouvelles
Politique

Poilievre lance une version canadienne de la campagne «Mon char, mon choix»

Le chef conservateur Pierre Poilievre veut forcer le gouvernement Carney à reculer sur la réglementation imposant des quotas de vente de véhicules zéro émission.
Le chef conservateur Pierre Poilievre veut forcer le gouvernement Carney à reculer sur la réglementation imposant des quotas de vente de véhicules zéro émission. Capture d’écran CPAC
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Photo portrait de Raphaël Pirro

Raphaël Pirro

2025-08-14T19:09:03Z
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Pierre Poilievre lance une vaste campagne pancanadienne du style «Mon char, mon choix» inspirée d’Éric Duhaime pour forcer Ottawa à reculer sur l’interdiction de la vente de véhicules à essence au Canada, prévue pour 2035.

• À lire aussi: Plan vert d’Ottawa: l’objectif de vendre uniquement des véhicules à zéro émission d’ici 2035 est «irréaliste», selon une majorité de Canadiens

Le chef du Parti conservateur veut «remettre les gens dans le siège du conducteur».

«Nous croyons que les Québécois et les Canadiens ont la sagesse et le bon sens pour choisir leur propre voiture et leur propre camion», a-t-il dit en conférence de presse à Saskatoon, à quatre jours de l’élection partielle pour laquelle il est candidat dans la province voisine, en Alberta.

Tous les moyens seront bons pour se faire entendre: «motions à la Chambre des communes», «assemblées publiques organisées par les comités», «conférences de presse chez les concessionnaires locaux et d’autres moyens de pression pour forcer les libéraux à revenir sur leur décision».

Des quotas dès l’an prochain

L’interdiction complète de 2035 n’est que l’aboutissement d’une réglementation progressive.

À partir de 2026, Ottawa imposera aux constructeurs automobiles un seuil de ventes de véhicules zéro émission (VZE) atteignant 20% des ventes totales. Cette part doit augmenter chaque année pour atteindre 60% en 2030 et finalement rejoindre 100% en 2035.

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Tout véhicule à essence vendu au-delà du quota sera frappé d’une pénalité. «Je l’appelle “la taxe Carney”», a lancé M. Poilievre.

À l’inverse, les entreprises qui dépassent l’objectif gagneront des «crédits de conformité» leur permettant de mieux absorber le choc de la transition.

Les constructeurs sont bien loin du compte. Selon Statistique Canada, il se vend environ 2 millions de voitures neuves chaque année et jamais le pourcentage de VZE n’a dépassé le seuil des 18%, atteint en décembre 2024.

Jusque-là, les choses allaient lentement, mais sûrement.

Mais depuis le retour de Donald Trump, la situation s’inverse: l’industrie note un ralentissement de 23,1% des ventes de VZE par rapport au premier trimestre de l’année précédente. C’est un premier recul pour les VZE depuis la pandémie.

La baisse a été la plus marquée au Québec, coïncidant avec la fin du programme de subvention Roulez vert et de la subvention fédérale. Le gouvernement Carney a récemment promis de rétablir une certaine aide financière.

La situation pourrait changer

Début juillet, le premier ministre Mark Carney a rencontré des dirigeants du secteur automobile pour faire le point sur les troubles qui guettent l’industrie.

Les dirigeants de Ford, de Stellantis et de GM étaient présents et ils ont fait pression sur le gouvernement pour demander un changement à la réglementation fédérale avant l’arrivée des quotas l’an prochain.

Au sortir de la réunion avec M. Carney, le PDG de l’Association canadienne des constructeurs de véhicules s’était dit «prudemment optimiste».

Un groupe de maires de 48 villes en Ontario se sont unis pour réclamer la même chose.

Selon un sondage Léger publié jeudi, plus de 70% des Canadiens jugent l’objectif de 2025 «irréaliste» et trop dispendieux, une hausse par rapport à deux années passées.

En juillet, le gouvernement Legault a inclus les modèles hybrides non rechargeables dans la liste des VZE pour aider les concessionnaires à atteindre les cibles.

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