Poilievre est pogné avec sa Tesla!
Le chef du PCC s'est trop longtemps collé à Trump...


Richard Martineau
Ainsi, Poilievre, qui trônait tout en haut des sondages se retrouve maintenant derrière les libéraux.
Il n’a que lui à blâmer.
Le chef du PCC a voulu surfer sur la vague populiste créée par Trump, et maintenant que le mégalomane erratique qui loge à la Maison-Blanche est devenu l’ennemi public numéro un du Canada, Poilievre essaie tant bien que mal de prendre ses distances avec lui.
Trop tard.
Le bronzage du Grand Orange a déteint sur son nouveau costume rouge.
Le chef conservateur se retrouve dans la même situation qu’un automobiliste qui se demande quoi faire avec sa Tesla, qu’il a achetée avant qu’Elon Musk ne se mette à faire des saluts nazis.
Il a beau répéter qu’il ne partage pas les idées de son ancienne idole, rien n’y fait.
Chaque fois qu’il sort son Cybertruck, un militant l’attend au tournant.
Morale de l’histoire: sois prudent avant de surfer sur une vague créée par un leader instable et paranoïaque, car celle-ci risque de t’engloutir.
• Écoutez aussi cet épisode balado tiré de l'émission de Richard Martineau, diffusée sur les plateformes QUB et simultanément sur le 99.5 FM Montréal :
Remerciements à Donald pour faveurs obtenues
Si j’étais Mark Carney, je remercierais Donald Trump tous les matins.
Car où serait le nouveau chef du PLC, aujourd’hui, si Trump ne s’était mis en tête de redessiner nos frontières et de nous avaler?
Probablement en train d’acheter une perceuse au Canadian Tire.
Car soyons francs: l’homme a autant de charisme qu’un gun à clous.
Mais grâce au fou de Washington, qui a la capacité de concentration d’un écureuil sur un double espresso, cet homme qui ne dégageait qu’ennui et platitude ressemble maintenant à Capitaine Sécurité.
On ne rigolera pas à ses côtés, mais au moins, on a de bonnes chances de traverser la tempête et d’arriver à bon port.
Vaut mieux une balade tranquille dans une Oldsmobile Cutlass Cruiser qu’un voyage à bord d’une fusée Space X.
Et au Québec?
Qu’arrivera-t-il au Bloc maintenant que des indépendantistes portent du rouge?
Même Yves-François Blanchet a annoncé au Devoir qu’il allait mettre la souveraineté sur pause pendant un an!
Les Québécois se rueront-ils dans les bras du PLC afin de bloquer le chemin aux «méchants» conservateurs qu’ils associent, à tort ou à raison, à Trump?
Tout est possible.
Une chose est sûre: comme l’a écrit Emmanuelle Latraverse, on va avoir une vraie élection.
Avec du suspense.
Et une fin imprévisible.
Le coffre de cèdre
Un petit mot, en terminant, sur les souverainistes qui auraient envie de mettre la souveraineté sur pause.
Regardez autour de vous. Le concept de souveraineté n’a jamais eu autant le vent dans les voiles.
Le Danemark défend sa souveraineté.
L’Ukraine défend sa souveraineté.
Taiwan défend sa souveraineté.
Même le Canada défend sa souveraineté!
Et nous, au Québec, on rangerait notre rêve de souveraineté dans notre coffre de cèdre sous prétexte que ce n’est «pas le bon temps» de parler d’indépendance, et qu’il faut «se serrer les coudes» face à un ennemi commun?
Allo!
Que disent les Canadiens?
«Même s’il y a des coûts à vouloir demeurer canadiens, nous préférons cela à nous fondre dans les États-Unis!»
Eh bien, si cet argument est bon pour minou, il est bon pour pitou.