[VIDÉO] Poignardée à mort à Laval: il est incapable de concevoir le sort réservé à sa mère
Elle avait l'habitude de prendre l'air, mais cette fois, c'était la «mauvaise marche»

Laurent Lavoie
La mère de famille sauvagement poignardée mercredi soir à Laval avait l’habitude de prendre l’air dans son quartier, mais cette fois-ci, c’était «la mauvaise marche», déplore son fils, encore perturbé.
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«C’était juste une question d’être au mauvais endroit au mauvais moment», laisse tomber Robert Draghicescu.
«Il n’y aura jamais assez de morts pour prévenir les gens de ne pas fréquenter des endroits peu surveillés, peu peuplés», ajoute-t-il.

Rencontré dans l’appartement familial du boulevard Chomedey, le jeune homme de 26 ans affichait un calme presque désarmant.
«Va te faire foutre»
Moins de 24 heures après que sa mère, Irina Draghicescu, a été tuée dans un boisé vraisemblablement par un pur inconnu, il peinait à concevoir le sort qui lui a été réservé.

Que le suspect ait agi pour de «la nourriture ou de l’argent, regarde, il a tué ma mère. Va te faire foutre», tranche-t-il.
«C’est tellement difficile pour mon cerveau qu’il ne veut pas que j’analyse ça», ajoute celui qui a été incapable de fermer l’œil de la nuit.
L'instinct
L’horrible nouvelle lui a été livrée à 22h38 précisément, quand deux policiers ont cogné à sa porte.
«C’était juste l’instinct tout simplement. [...] Je ne savais pas [c’était] quoi, mais je savais que ça concernait ma mère, relate-t-il. Elle n’était pas revenue, il était tard.»

Celle qui travaillait comme agente immobilière et éducatrice dans une garderie n'a eu aucune chance, ayant été poignardée à une trentaine de reprises, selon nos informations.
Le choc était tel pour Robert Draghicescu qu’il en tremblait, et s’est presque écroulé lors de l'annonce. Les policiers ont néanmoins pris le temps de le consoler.
Sa seule source de réconfort pour le moment: le meurtrier allégué de sa mère a rapidement été mis hors d’état de nuire.
«Ç'a été très soulageant. Il y a des crimes qui prennent des années, sinon des décennies juste pour avoir des indices sur un suspect», dit celui qui est né, avec sa jumelle, en Roumanie.
Que de bons mots
Rencontré par Le Journal, un responsable de l’immeuble où résidait la victime n'avait que de bons mots pour la quadragénaire.
«C’est une très bonne femme. [...] Je n’ai jamais eu de problème avec», a souligné celui qui a préféré taire son nom.
«C’est vraiment horrible, c’est effrayant pour [une personne] qui se battait pour survivre un peu», a-t-il ajouté, en faisant référence à ses emplois.
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