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L'article provient de Le Journal de Montréal
Politique

Pneus crevés et coup de poing au visage dans Saint-Roch: les employés de l’OQLF raccompagnés à leur voiture par des agents de sécurité

Photo d'archives, DIDIER DEBUSSCHERE
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Photo portrait de Geneviève Lajoie

Geneviève Lajoie

2025-05-06T21:58:49Z
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Devant la multiplication des incidents menaçant leur sécurité, les employés de l’Office québécois de la langue française (OQLF) travaillant dans le quartier Saint-Roch ne sortent plus sans la présence d’un agent de sécurité, qui les raccompagne même à leur voiture ou à l’arrêt de bus. 

Le gouvernement Legault n’a pas l’intention de déménager les bureaux de l’organisme chargé de veiller au respect de la Charte de la langue française ailleurs dans la capitale nationale. C’est pourquoi des mesures musclées ont été prises pour protéger les fonctionnaires de l’OQLF, des mesures qui sont payées par l’État.

«Outre le déménagement, il y a quand même d’autres solutions, a plaidé mardi le ministre Jean-François Roberge. On a déployé des agents de sécurité en tout temps, (...) ils sont accompagnés maintenant à tous les jours quand ils circulent.»

Talonné par la députée libérale Madwa-Nika Cadet durant l’exercice annuel qui permet aux partis d’opposition de cuisiner les membres du gouvernement durant plusieurs heures sur leurs dossiers, le ministre responsable de la Langue française a admis qu’il est «inacceptable» que la sécurité des employés du gouvernement soit menacée.

L’élue de l’opposition officielle a déploré que des fonctionnaires de l’OQLF aient reçu «un coup de poing au visage, que des pneus ont été crevés dans un stationnement, qu’un employé [a été] victime de grossière indécence en regardant par la fenêtre de son bureau».

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• Écoutez aussi cet épisode balado tiré de l'émission de Benoit Dutrizac, diffusée sur les plateformes QUB et simultanément sur le 99.5 FM Montréal :

Lutter contre la dévitalisation

Mais déplacer les fonctionnaires n’est pas la solution pour lutter contre la dévitalisation de ce quartier de la basse-ville de Québec, croit fermement Jean-François Roberge. Il soutient que son gouvernement a eu des échanges avec la Ville au sujet de la lutte contre l’itinérance et la toxicomanie.

La présidente-directrice générale de l’OQLF, qui réclamait plus tôt cette année le déménagement de son équipe en raison de la multiplication des incidents visant ses employés, s’est montrée encouragée par les mesures prises par le gouvernement.

«Ma responsabilité, c’est d’assurer à mes employés un milieu de travail sain et sécuritaire, avec les agents de sécurité qui sont là en tout temps pour les accompagner à l’arrêt de bus, à leur voiture au stationnement, c’est un contexte sécuritaire. Le reste ne m’appartient pas, mais plutôt à la Société québécoise des infrastructures. Avec les épisodes qu’on a connus, il fallait prendre des mesures», a insisté Dominique Malack.

Rappelons que le ministre de la Capitale-Nationale, Jonatan Julien, a balayé du revers de la main il y a quelques semaines les craintes du maire et du chef de l’opposition officielle à l’Hôtel de Ville de Québec quant à un éventuel déplacement des fonctionnaires du quartier Saint-Roch. 

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