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L'article provient de TVA Sports
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Plusieurs contacts entre le CH et ce fermier qui frappe comme un bœuf

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Photo portrait de Nicolas Cloutier

Nicolas Cloutier

2025-06-06T18:30:53Z
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BUFFALO | Sans même le vouloir, Brady Martin s’est bâti une réputation de rockstar au Combine de la Ligue nationale de hockey à Buffalo. On raconte que chaque équipe est ressortie de son entrevue avec lui la rate bien dilatée.

«J’essaye de m’amuser», confirme le principal intéressé. «Chaque fois que je quittais la pièce, tout le monde riait.»

Les Canadiens de Montréal lui ont parlé, pour ceux que ça intéresse, mais il s’agissait là d’une rencontre parmi tant d’autres puisque des contacts entre l’organisation et Martin ont eu lieu tout au long de sa saison dans la Ligue junior de l’Ontario (OHL).

Martin n’est pas votre hockeyeur typique. Lorsqu’une équipe de la LNH le réclamera, probablement dans le top 10, le 27 juin au Peacock Theatre de Los Angeles, le rugueux attaquant ne sera même pas sur place. Il sera à la ferme familiale près du petit village d’Elmira en Ontario. Il y passera tout l’été.

D’ailleurs, la rumeur qui courait, c’est que la décision avait déjà été prise puisque l’été s’annonce chargé à la ferme.

«Non, ce n’est pas forcément la ferme. Je voulais juste faire mes propres trucs. Et comme le repêchage était décentralisé, c’était moins intéressant de me déplacer», explique-t-il dans un corridor du complexe d’entraînement des Sabres de Buffalo, au Marriott Harborcenter.

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Il existe ce terme dans le jargon anglophone: farmer’s strength (la force du fermier). Un concept selon lequel les gens de la ferme en viennent à développer naturellement une puissance inouïe, supérieure à tout ce qui peut être obtenu dans un gymnase. Cette théorie gagne en crédibilité avec Martin, un espoir qui frappe comme un bœuf.

«Je pense que c’est vrai», se prononce-t-il. «Je me suis à peine entraîné durant ma jeune carrière. J’ai grandi en balançant des tas de foin.»

Un recruteur qui s’est confié à Cam Robinson, du service Elite Prospects, a même déclaré que Martin serait l’un des joueurs qui frapperait le plus fort dans toute la LNH... demain matin.

«Cette année, j’ai commencé à frapper plus fort. J’ai fait mal à des gens, je crois», dit-il avec le sourire.

On se doute qu’il a hâte de se hisser au niveau professionnel où il pourra jouer avec moins de retenue.

«Euh, je ne me retiens pas. Je m’en fous!» lance-t-il du tac au tac.

Si le hockey ne fonctionne pas, il y aura les vaches

Voici à quoi ressemblera son été.

  • «Je me lève à 6 h pour aller à l’étable laitière.»
  • «Je m’occupe ensuite des bœufs dans la grange.»
  • «Je termine autour de 9 h 30. Je déjeune et je retourne à la grange pour ramasser des roches, entre autres.»
  • «J’ai une autre pause et je retourne à mes tâches à 4 h de l’après-midi.»

À travers tout ça, «de l’entraînement [pour le hockey]», évidemment.

Mais combien de temps ce train de vie estival peut-il durer pour un espoir voué à un brillant avenir au plus haut niveau? Allez savoir!

«Ça dépend», mentionne-t-il en haussant les épaules. «On verra quelle trajectoire prendra ma carrière dans la LNH. Mais si ça ne fonctionne pas, je serai sans doute un fermier.»

Wow...

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