Plus de privé en santé, une bonne chose pour la fille de Jean Charest ?


Francis Halin
Les efforts de Jean Charest pour convaincre l’État québécois de recourir à plus de privé en santé pourraient bénéficier à une firme pour laquelle sa fille œuvre en tant que lobbyiste depuis plusieurs années.
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« Il est temps d’envisager un rôle accru du privé tout en assurant l’accès à un système de santé universel », a plaidé l’ex-premier ministre du Québec, Jean Charest, hier dans un message publié sur un réseau social, en réaction à l’entente entre le fédéral et les provinces sur les transferts en santé.
Or, sa fille, Alexandra Dionne Charest, a un mandat actif pour la firme de télémédecine Dialogue, détenue en partie par Sun Life, White Star Capital et la famille Desmarais.
Dans son mandat, Alexandra Dionne Charest souligne faire des « démarches concernant la pérennisation du remboursement de la télémédecine ».
Fonds publics
Au registre, on mentionne que Dialogue a reçu entre 512 057 $ et 601 693,22 $ de financement public du ministère de l’Économie et de l’Innovation et plus de 400 000 $ d’Investissement Québec.
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En entrevue au Journal en avril dernier, le PDG de Dialogue, Cherif Habib, avait confirmé être en discussion avec le ministre de la Santé, Christian Dubé.
« Il n’y a aucun danger que ça prenne la place du public. On est dans une société dans laquelle le système de santé est universel et public », avait-il insisté lorsque questionné par Le Journal.
Jean Charest et Alexandra Dionne Charest n’ont pas répondu, hier, à nos demandes d’entrevue.
–Avec la collaboration de Philippe Langlois
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