Plus de 3600 migrants interceptés au chemin Roxham en juillet
Agence QMI
Quelque 3645 migrants ont été interceptés par les agents de la Gendarmerie royale du Canada (GRC) en juillet au chemin Roxham, selon les plus récentes données d’Immigration Canada.
Il s’agit du mois le plus achalandé de 2022. Depuis janvier, 19 662 migrants ont franchi la frontière canadienne.
Questionné sur ces chiffres, mardi, le premier ministre sortant, François Legault, a déploré le fait que le Québec doit assumer ces frais.
«Vous savez, le principal problème avec Roxham, c’est qu’il y a des personnes qui entrent, qui prétendent être réfugiées, qui ne le sont pas, et que ça prend des années avant que le fédéral analyse les dossiers. Ça n’a pas de bon sens. Et pendant ce temps-là, qui paie pour les services? Le gouvernement du Québec», a-t-il déclaré.
La présidente de l’Association québécoise des avocats et avocates en droit de l'immigration a expliqué qu’un tribunal est responsable de prendre les décisions sur les statuts des réfugiés.
«On a un tribunal qui s’appelle la Commission d’immigration au statut de réfugié. Une fois que le dossier est déféré vers le tribunal, ce sont des décideurs indépendants qui appliquent la loi et la définition de réfugié, et donc, qui vont évaluer au cas par cas est-ce que cette personne-là entre dans la catégorie, dans la définition qu’on s’est donnée», a détaillé Me Stéphanie Valois.
Le député du Parti conservateur du Canada (PCC), Pierre-Paul Hus, a souligné que les chiffres avaient chuté de manière draconienne pendant la pandémie, alors que les frontières étaient fermées.
«Ce qui est fascinant, c’est qu’en 2020, lorsque la pandémie a commencé, lorsque la frontière a été fermée, les chiffres ont diminué énormément parce que la frontière était vraiment fermée et fermée pour les demandes d’asile», a-t-il mentionné en entrevue à TVA Nouvelles.
«J’ai voulu sauver ma vie»
TVA Nouvelles a rencontré des demandeurs d’asile logés dans un hôtel de la rue Saint-Hubert, à Montréal. Ils ont quitté leur pays, car ils avaient des craintes pour leur sécurité, ont-ils affirmé.
«Il y a beaucoup de violence en Haïti. On a choisi le Canada», a raconté un migrant.
«Je suis de la Colombie. C’est dangereux, il y a beaucoup de violence de la part des cartels qui font la loi», a ajouté un autre homme.
«Je suis à Montréal parce qu’il y a de l’ouverture et de l’acceptation de la diversité sexuelle. Je suis homosexuel et d’où je viens, ce n’est pas bien vu», a soutenu un Mexicain.
«Je suis du Nigéria. J’ai décidé de quitter mon pays en raison de ma religion. On tue mon peuple. On m’a traqué. J’ai voulu sauver ma vie», a formulé un autre homme.
Quelque 1180 migrants sont hébergés temporairement dans l’hôtel de la rue Saint-Hubert, où il ne reste que 51 lits disponibles pour de nouveaux arrivants.
Quant au YMCA de la rue Tupper, dans le secteur de Westmount, 107 lits sont toujours disponibles pour des migrants.