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L'article provient de TVA Nouvelles
Société

Plus de 2700 postes d’enseignants vacants à une semaine de la rentrée

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Photo portrait de Daphnée  Dion-Viens

Daphnée Dion-Viens

2025-08-20T16:57:30Z
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À une semaine de la rentrée, les écoles publiques affichent désormais 2700 postes d’enseignants vacants, un chiffre inférieur à pareille date l’an dernier. 

En proportion, 2,9% des postes sont vacants présentement, comparativement à 4% à la même période en 2024.

Il s’agit d’une amélioration significative, puisqu’un peu plus de 4100 postes étaient vacants lors du premier bilan présenté la semaine dernière par Québec.

«Il reste du travail à faire, mais la tendance est positive. Les résultats sont encourageants», a déclaré le ministre de l’Éducation, Bernard Drainville, sur les réseaux sociaux mercredi.

La situation est toutefois plus difficile dans certaines régions. À Laval, la proportion de postes vacants est de 5,7%, alors que ce nombre est de 4,3% à Montréal. Dans le Nord-du-Québec, près d’un poste d’enseignant sur dix est toujours vacant.

Profs sans brevet

Plusieurs de ces emplois devront toutefois être pourvus par des enseignants non légalement qualifiés, qui ne détiennent pas de brevet en enseignement, avait reconnu le ministre Drainville la semaine dernière.

Leur proportion est désormais estimée à 10% dans le réseau scolaire, un chiffre qui peut être beaucoup plus élevé dans certaines écoles.

Autres données à venir

Les données concernant les postes vacants parmi les autres membres du personnel scolaire seront par ailleurs rendues publiques la semaine prochaine.

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Plusieurs acteurs du réseau scolaire craignent que les bouleversements engendrés par l’annonce des compressions en juin rendent le recrutement encore plus difficile cette année, parmi le personnel de soutien notamment.

La Fédération des centres de services scolaires indique toutefois ne pas avoir reçu de «drapeaux rouges» à ce sujet, selon des indications préliminaires.

Par ailleurs, le nombre de postes total pour l’ensemble du réseau scolaire demeure moins élevé que l’an dernier, malgré une hausse du nombre d’élèves.

La situation soulève des questions dans le réseau scolaire, où des acteurs se demandent s’il s’agit d’une conséquence des restrictions budgétaires annoncées en juin.

La Fédération des centres de services scolaires estime qu’il pourrait s’agir d’un des «facteurs potentiels», mais avance plutôt des raisons méthodologiques pour expliquer la situation.

Les centres de services scolaires ont maintenant une meilleure compréhension des données demandées par le ministère de l’Éducation, indique son président, Dominique Robert.

«Défi colossal»

À la Fédération autonome de l’enseignement, on estime le défi demeure «colossal» à quelques jours de la rentrée, en particulier dans la région de Montréal et Laval. 

«On peut donc déjà anticiper qu’il manquera des centaines de profs dans les classes du Québec la semaine prochaine. Ce sera malheureusement un rendez-vous manqué non seulement pour les élèves, mais aussi pour les profs qui seront parachutés dans une classe plusieurs jours après la rentrée, sans aucun temps de préparation», déplore sa présidente, Mélanie Hubert.

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