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L'article provient de Le Journal de Montréal
Environnement

«Plus ça va, et plus c’est inquiétant»: ils donnent un baume important aux sinistrés

Une petite ville travaille sans relâche pour aider des familles qui ont tout plaqué en raison des feux

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Photo portrait de Francis Pilon

Francis Pilon

2023-06-07T22:40:37Z
2023-06-07T22:44:07Z
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LA SARRE | Des dizaines de bénévoles à La Sarre font des pieds et des mains pour opérer bénévolement une cafétéria devenue un baume important pour plus d’une centaine de sinistrés de l’Abitibi-Ouest qui ont tout laissé derrière eux. 

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«Ça leur fait tellement du bien de venir prendre un repas chaud et de revoir d’autres personnes dans la même situation qu’eux», lance Cécile Poirier, conseillère séniore à La Sarre. 

Cécile Poirier, conseillère séniore à La Sarre, dans la cafétéria où la ville accueille des sinistrés des feux.
Cécile Poirier, conseillère séniore à La Sarre, dans la cafétéria où la ville accueille des sinistrés des feux. Photo Francis Pilon

Cette gestionnaire est au cœur d’une ressource improvisée à la Cité étudiante Polyno pour les citoyens évacués d’urgence en raison des incendies qui prennent de l’ampleur en Abitibi-Ouest. 

«On a une dizaine de bénévoles qui aident pour les dîners et les soupers depuis mardi. Plus ça va, et plus c’est inquiétant pour les gens qui ont par exemple laissé des frigidaires pleins. D’autres ont abandonné des animaux comme des perruches chez eux. Ils ne pensaient pas évacuer si longtemps», raconte Mme Poirier, dont la joie contamine tous les bénévoles qu’elle croise.

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Peur pour la suite

Marielle Carmina et Gilles Tanguay font partie des 169 sinistrés venus profiter d’un repas gratuit mercredi midi. Le couple était grandement soulagé de manger avec d’autres familles évacuées de leur région. 

Marielle Carmina et Gilles Tanguay en train de profiter d'un repas chaud mercredi.
Marielle Carmina et Gilles Tanguay en train de profiter d'un repas chaud mercredi. Photo Francis Pilon

«On a dû quitter Normétal rapidement. Ça fait 4 jours qu’on n’est plus chez nous. C’est sûr que ça nous inquiète pour la suite, on ne pensait jamais devoir vivre ça. Au moins, on a juste laissé du matériel derrière nous», témoigne Mme Camina, en plongeant son regard dans celui de son conjoint. 

M. Tanguay confie suivre de près les dernières nouvelles sur les incendies à quelques kilomètres de leur ville. «On est en sécurité, c’est ce qui compte», relativise l’Abitibien, heureux d’avoir un toit où dormir désormais chez leur fille à La Sarre.

Plus d’école

Kristina Fleurant, maman d’une fillette, a elle aussi quitté Normétal à la vitesse grand V dimanche, au point d’avoir oublié plusieurs items importants chez elle.

Kristina Fleurant a pris le temps de s'arrêter mercredi à la cafétéria offerte aux sinistrés à La Sarre.
Kristina Fleurant a pris le temps de s'arrêter mercredi à la cafétéria offerte aux sinistrés à La Sarre. Photo Francis Pilon

«On fait du camping chez la parenté en attendant, mais je manque de vêtements. Ma fille est contente parce qu’elle n’a pas d’école à cause des feux», lance en ricanant Mme Fleurant, qui voit ce moment comme des «vacances forcées». 

Notons que plus de 800 sinistrés comme eux ont trouvé refuge à La Sarre au cours des derniers jours. Toutefois, si d’autres villes limitrophes doivent évacuer, les autorités locales prévoient qu’elles auront besoin d’ouvrir un «refuge temporaire» dans un aréna avec l’aide de la Croix-Rouge.

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