Pluies diluviennes: les inondations ont entraîné d'importants dommages sur leur passage

Les citoyens du chemin du Foulon, fortement touchés par les inondations de jeudi, font déjà preuve d’une grande résilience malgré les importants dégâts qu’ont subis leurs propriétés lors du sinistre.

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Et les pertes ne sont même pas complètement connues encore. Les sous-sols de plusieurs résidences qu’ils ont dû évacuer jusqu’à nouvel ordre sont encore complètement inondés, laissant entrevoir plusieurs de leurs biens flotter dans des eaux vaseuses.

«On est en attente des représentants des compagnies d’assurances et ça va suivre son cours. Il y en aura, des pertes. Il y a bien des choses qui vont aller dans les conteneurs d’ordures», lance Serge McCann en pointant du doigt son garage.

Il sait déjà que son véhicule ne sera pas récupérable. L’homme, qui habite sa résidence depuis 70 ans, avait également rapatrié chez lui du matériel provenant de sa roulotte, qui était installée dans Charlevoix. Il devait amener le tout à son nouveau chalet, également situé dans la région de Charlevoix.

Il devra plutôt faire l’inventaire des pertes. Dans le lot, il y avait notamment des véhicules tout-terrain et des moteurs.

Tout est brisé

«On avait vidé la roulotte pour amener ça ici, mais tout est brisé», laisse tomber M. McCann.

Impossible d’entrer au sous-sol, puisque l’eau bloque l’accès dès les premières marches d’escalier. La dernière inondation majeure qu’il avait subie, elle, remonte à une trentaine d’années. Mais ce n’était pas aussi important.

«Ce coup-là, c’est la première fois qu’on voit ça. Ce n’est pas la première fois que l’on a des dégâts, mais ce n’était pas majeur [comme hier]», explique-t-il.

Le carrelage du plancher du rez-de-chaussée est complètement abîmé, mais M. McCann a encore espoir de pouvoir récupérer quelques électroménagers.

La maison voisine appartient à un membre de sa famille, Diane McCann. Elle a été fortement inondée, elle aussi, et son sous-sol est encore bien rempli d’eau. La cour arrière, que l’on peut deviner habituellement chaleureuse et accueillante, a été également endommagée et devra subir une cure de nettoyage. Une table à pique-nique provenant du voisinage a même atterri dans le stationnement.

Une opération risquée

Elle et sa sœur ont voulu aller fermer une porte chez M. McCann, lorsqu’elles ont réalisé qu’ils seraient tous inondés. L’opération, qui a échoué, était risquée.

«On essayait de tirer la porte, mais l’eau était tellement forte et on s’est fait transporter. Les pompiers sont arrivés par la voie ferrée. Ils étaient debout sur le muret et, quand ils nous ont vues, ils nous ont tirées par les bras pour nous sortir de là», raconte la dame.

Alors qu’ils sont à évaluer l’ampleur des dégâts, les McCann étaient déjà dans un état de reconnaissance, tenant à remercier à plusieurs reprises les bénévoles de la Croix-Rouge qui les ont soutenus ainsi que l’équipe de nettoyage après sinistre qui est venue sur place dès jeudi après-midi. Ils se considèrent comme chanceux que personne n’ait été blessé ou ne soit décédé lors du sinistre.

Ce qu'ils ont dit

«Quand il y a des orages, on est méfiants et on regarde toujours dehors. Jeudi, c’était un petit ruissellement comme d’habitude. Ça ne faisait même pas deux minutes que j’avais regardé dehors quand ma sœur m’a demandé si j’avais vu la cour. J’ai ouvert ma porte et je voyais l’eau qui entrait à la hauteur de la galerie.»
– Diane McCann, résidente du chemin du Foulon

«C’est déjà arrivé de grosses inondations, mais il y a très longtemps par exemple. Environ une trentaine d’années et l’eau avait monté jusqu’au solage. Mais hier, ç’a monté jusque sur les planchers.»
– Serge McCann, résident du chemin du Foulon