«Plate, plate, plate, mais efficace»: le candidat à la mairie du Parti Laval mise sur l’autodérision

Le Parti Laval a officiellement dévoilé son candidat pour la prochaine élection municipale: Claude Larochelle. Conseiller municipal du district de Fabreville, l’ingénieur de formation brigue pour la première fois la mairie de Laval, avec l’ambition de déloger le maire sortant, Stéphane Boyer, lors du scrutin prévu le 2 novembre. 

Pour se démarquer, le Parti Laval a choisi une stratégie audacieuse, misant sur l’autodérision. Le slogan: «Plate, plate, plate, mais efficace», met de l’avant un style de gestion sobre, axé sur les enjeux concrets. Une approche assumée par Claude Larochelle, qui revendique avec humour son intérêt pour les «affaires plates».

«À Laval, on ne s’occupe pas des affaires plates: des égouts. On ne s’occupe pas assez de notre sécurité routière, de l’aménagement de notre territoire et moi, je crois être capable de faire une différence», explique M. Larochelle.

Sur les affiches électorales, en noir et blanc, le candidat apparaît détendu, accompagné de slogans ironiques évoquant des sujets municipaux souvent jugés peu captivants: «Éplucher les états financiers, un délice sans fin», «Les égouts et les aqueducs, ça, c’est excitant», ou encore «Le code de l’urbanisme, tellement sexy».

La campagne publicitaire du Parti Laval sera principalement diffusée sur les réseaux sociaux. Elle est conçue par la firme Upperkut, reconnue pour avoir orchestré la première campagne de Projet Montréal autour du slogan «L’homme de la situation», qui avait marqué l’arrivée de Valérie Plante sur la scène municipale montréalaise.

Autre renfort de taille: l’ex-ministre libérale Francine Charbonneau se joint à l’équipe comme co-présidente de campagne. Élue de 2008 à 2022 à l’Assemblée nationale, elle n’a toutefois pas confirmé si elle briguera un poste de conseillère municipale.

«C’est un parti qui a le goût de s’occuper des affaires du quotidien. On dit les affaires plates, mais dans le fond, une rue qui n’a pas de trou, un égout qui fonctionne bien, un sous-sol pas inondé, ça fait toute la différence au quotidien», souligne Mme Charbonneau.

Claude Larochelle, qui détient aussi des études en urbanisme et en droit, se présente comme un homme de solutions. «Il faut un adulte dans la pièce qui va s’occuper des vraies priorités», confie-t-il à TVA Nouvelles.

Il n’hésite pas à critiquer la gestion actuelle de la Ville. «On voit des gros rubans, des projets pharaoniques tous concentrés au centre-ville, des dépenses extraordinaires hors contrôle. Je crois foncièrement que Laval mérite mieux que ce qu’on a présentement», affirme-t-il.

Le maire actuel, Stéphane Boyer, a déjà annoncé en janvier qu’il solliciterait un second mandat. Élu en 2021 à seulement 33 ans, il est devenu le plus jeune maire de l’histoire de Laval à l’issue d’un scrutin marqué par une faible participation (28 %).

Par ailleurs, le parti d’opposition Action Laval a confirmé la candidature de Frédéric Mayer, directeur de cabinet du parti, pour la prochaine élection.