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L'article provient de Le Journal de Montréal

Plantez des fleurs riches en nectar pour les abeilles

L’halicte vert est une espèce d’abeille solitaire de couleur verte qui se nourrit de nectar et de pollen.
L’halicte vert est une espèce d’abeille solitaire de couleur verte qui se nourrit de nectar et de pollen. Photo fournie par HANK17
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Photo portrait de Albert Mondor

Albert Mondor

2024-09-08T05:00:00Z
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Il existe plus de 20 000 espèces d’abeilles sur notre planète. Et ce n’est pas uniquement l’abeille domestique qui effectue la pollinisation des plantes, car il y a une foule d’autres abeilles indigènes, dont certaines sont vertes, orange ou blanches, qui butinent les fleurs des végétaux. Les bourdons, les guêpes, les papillons, les syrphes et certaines espèces de coléoptères sont aussi d’excellents pollinisateurs. 

L’abeille maçonne est une espèce indigène qui est une excellente pollinisatrice.
L’abeille maçonne est une espèce indigène qui est une excellente pollinisatrice. Photo fournie par ABAT

Les insectes pollinisateurs jouent un rôle capital dans la production alimentaire, car un nombre important de cultures dépendent d’une manière ou d’une autre de la pollinisation par les insectes.

Certains chercheurs scientifiques estiment que près de 40% de la production agricole mondiale de fruits et de légumes dépend directement des pollinisateurs.

Sans le travail des insectes pollinisateurs, de nombreux végétaux comestibles ne pourraient tout simplement pas produire les semences et les fruits dont nous nous nourrissons.

Ainsi, les abricots, les amandes, les cerises, les concombres, les courgettes, les fraises, les kiwis, les melons, les pêches, les pastèques, les poires, les poivrons, les pommes, les prunes, les tomates et les graines de tournesol sont produits grâce à la pollinisation effectuée par les abeilles et plusieurs autres espèces d’insectes. Bref, sans insectes pollinisateurs, notre assiette serait plutôt vide...

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Les syrphes sont de vaillants insectes pollinisateurs qui ressemblent aux abeilles. Ils ont toutefois une seule paire d’ailes, comme les mouches, ils ne piquent pas et ils sont capables de voler sur place à la manière des hélicoptères.
Les syrphes sont de vaillants insectes pollinisateurs qui ressemblent aux abeilles. Ils ont toutefois une seule paire d’ailes, comme les mouches, ils ne piquent pas et ils sont capables de voler sur place à la manière des hélicoptères. Photo fournie par LEADERPLANT

Planter des fleurs

Si vous faites pousser des plantes comestibles dans votre jardin ou sur votre terrasse, il est indispensable de les accompagner de végétaux dont les fleurs produisent du nectar – de l’eau sucrée dont se nourrissent de nombreux insectes. Ces fleurs attireront divers insectes pollinisateurs, ce qui permettra d’augmenter la quantité et la qualité des légumes et des fruits produits.

Le meilleur moyen d’attirer des insectes pollinisateurs dans votre cour est d’y aménager une plate-bande ou un jardin composé de végétaux dont les fleurs produisent du nectar et du pollen en abondance. Plus votre jardin comprendra d’espèces végétales diverses, plus vous augmenterez vos chances de voir de nombreux insectes pollinisateurs le fréquenter.

Bien que plusieurs espèces de plantes à fleurs produisent du nectar et du pollen dont se nourrissent les abeilles et les bourdons, ce sont les végétaux de la famille des astéracées, comme l’achillée, le cosmos, l’échinacée, la rudbeckie et le tagète, qui sont les plus prisés par ceux-ci.

Les végétaux de la famille des lamiacées, telles que l’hysope officinale, la menthe, la monarde, la marjolaine et la sauge, attirent aussi beaucoup les insectes pollinisateurs.

D’autre part, les plantes faisant partie de la famille des ombellifères, par exemple l’aneth, la coriandre et le fenouil, sont très appréciées par les syrphes.

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De plus, certaines études scientifiques ont démontré que les fleurs indigènes n’étaient pas nécessairement plus appréciées que les fleurs provenant d’Europe ou d’Asie. Lorsque les fleurs d’une plante exogène produisent un nectar plus abondant et de meilleure qualité que des fleurs natives d’Amérique du Nord, les insectes pollinisateurs préfèrent butiner les premières. Cependant, les cultivars de plantes à fleurs doubles produisent généralement moins de nectar – ou pas du tout dans certains cas, puisqu’elles sont souvent stériles – que les variétés qui possèdent des fleurs simples.

Toutefois, la diversité végétale demeure la clé. Ainsi, un mélange judicieux de plantes indigènes et introduites demeure le meilleur moyen d’attirer une grande diversité de pollinisateurs dans un jardin.

Voici quelques plantes vivaces dont les fleurs attirent les pollinisateurs comme un aimant.

Agastache fenouil

Photo fournie par KATJA LONDON
Photo fournie par KATJA LONDON

Peu attaquée par les insectes et les maladies, l’agastache fenouil est une vivace robuste et facile à cultiver. Cette plante aromatique est prisée pour ses fleurs et son feuillage comestible à odeur d’anis.

Ses fleurs bleues teintées de violet, portées par de solides tiges s’élevant à environ 90 cm, attirent de nombreux insectes pollinisateurs et papillons. La période de floraison de l’agastache fenouil est particulièrement longue, allant du début de l’été jusqu’à l’automne.

Les cultivars «Alabaster», aux fleurs blanches, «Blue Fortune», aux fleurs bleues, ainsi que «Golden Jubilee», au feuillage doré, sont tout aussi recommandables que l’espèce.

Liatride rugueuse

Photo fournie par PRAIRIE MOON NURSERY
Photo fournie par PRAIRIE MOON NURSERY

La liatride rugueuse est une plante vivace indigène caractéristique de la flore de l’est des États-Unis. On la retrouve dans des lieux aussi divers que les forêts ouvertes, les prairies ainsi que les bords des routes et des voies ferrées. Rustique en zone 3, cette grande plante vivace atteignant parfois plus de 1,20 m de hauteur se démarque des autres espèces de liatrides, qui sont habituellement plus courtes.

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Ses petites fleurs mauves rassemblées en gros capitules sont fixées à la tige par des pédoncules, ce qui donne un aspect très léger à ses épis. De plus, sa floraison survient plus tardivement que celle des autres espèces de liatrides, soit vers la fin de l’été et au début de l’automne.

Peu exigeante, la liatride rugueuse pousse bien au plein soleil ou à la mi-ombre dans une terre légère, modérément riche en humus, fraîche ou sèche, au drainage rapide. Elle tolère les terrains sableux, pauvres et secs.

Petit calament

Photo ALBERT MONDOR
Photo ALBERT MONDOR

Durant tout l’été, le petit calament se couvre littéralement de délicates fleurs blanches qui attirent de nombreux pollinisateurs. La floraison de cette cousine de l’herbe à chat est particulièrement prolongée pour une vivace, car elle s’échelonne de juin à octobre. Cette vivace dégage une odeur très agréable lorsqu’on froisse ses feuilles. En cuisine, le petit calament peut remplacer la menthe marocaine pour aromatiser les plats méditerranéens.

Le petit calament aime une exposition ensoleillée ou légèrement ombragée. Cette plante préfère croître dans un sol pauvre, légèrement sableux ou caillouteux et parfaitement bien drainé, mais elle peut également s’adapter à une terre modérément riche en humus et en éléments nutritifs. Toutefois, en sol très riche, elle a tendance à produire de longues tiges molles qui s’écrasent au sol. Si vous plantez ces végétaux dans un sol argileux et lourd, assurez-vous d’ajouter une pelletée de compost et quelques poignées de gravier fin au terreau de plantation afin d’obtenir un drainage adéquat.

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