Plante aurait changé d’idée en 10 jours sur le REM de l’Est

Sylvain Larocque
La mairesse de Montréal, Valérie Plante, a changé d’avis en 10 jours sur le REM de l’Est, a soutenu mardi le PDG de la Caisse, Charles Emond.
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« J’ai rencontré la mairesse il y a peut-être un mois [pour lui faire] une proposition de structure de gouvernance. Elle voulait que la Caisse s’occupe du transport, et elle, de l’aménagement. Elle était ravie de cette proposition-là. Une dizaine de jours après, elle a appelé le gouvernement pour dire : “je veux un autre projet” », a affirmé M. Emond, à Québec.
Le cabinet de Mme Plante n’a pas nié cette version des faits, soulignant toutefois que la Ville et la Caisse ne s’entendaient pas sur le tracé du projet ferroviaire de 10 milliards $.
« Les enjeux d’acceptabilité sociale liés à l’intégration urbaine au centre-ville et dans les quartiers de Mercier–Hochelaga-Maisonneuve qui ont été soulevés dans le rapport d’experts restaient entiers », a indiqué une porte-parole de la mairesse, Catherine Cadotte.
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Une facture de 100 M$
Dans l’immédiat, le désaccord entre la Ville et la Caisse signifie que Québec devra rembourser à la société d’État les dépenses de près de 100 millions $ que celle-ci a engagées, jusqu’ici, dans le développement du REM de l’Est.
Charles Emond a tenu à préciser que le gouvernement ne pourra pas reprendre le nom « REM » (Réseau express métropolitain) pour la nouvelle mouture du projet puisque celui-ci est une « marque déposée » appartenant à la Caisse.
Le ministre des Finances, Eric Girard, a, lui, tenu à dire que le gouvernement avait pleinement les moyens de financer lui-même le développement et la construction de la nouvelle version du REM de l’Est.