Publicité
L'article provient de Le Journal de Montréal
Politique

Plan fédéral sur les langues officielles: pas de mesures pour protéger le français au Québec, croit Roberge

Photo d’archives AGENCE QMI
Partager

Gabriel Côté

2023-04-26T18:01:59Z
Partager

Le plan fédéral sur les langues officielles ne contient pas de mesures pour protéger le français au Québec, mais il est «définitivement positif» pour les francophones ailleurs au pays, selon Jean-François Roberge.

• À lire aussi: Poids démographique des francophones au Canada: Ottawa veut des cibles d’immigration plus ambitieuses

«D’un point de vue francophonie hors Québec, c’est définitivement positif. Une francophonie forte à l’extérieur du Québec, c’est bon pour le Québec, et c’est bon pour la francophonie canadienne. J’espère juste trouver le caractère asymétrique», a affirmé le ministre de la Langue française dans les couloirs du parlement, mercredi.

En effet, après une «première lecture» du plan du gouvernement fédéral sur les langues officielles, Jean-François Roberge n’y a pas trouvé de mesures pour protéger le français au Québec.

«Oui, les francophones sont majoritaires au Québec, mais le français est menacé au Québec. Donc je m’attendrais à retrouver dans le plan des mesures qui viennent protéger et promouvoir le français même s’il est majoritaire», a-t-il dit.

Lorsqu’un journaliste lui a demandé son avis sur les 137,5 millions $ que prévoit le plan du fédéral pour protéger les communautés anglophones dans la province de Québec, M. Roberge a répondu que «ça en prend aussi pour les organismes francophones au Québec».

Publicité

«Je veux bien, moi, que les communautés anglophones du Québec aient les moyens de se développer, de se déployer, et je comprends que le gouvernement fédéral aille dans cette direction-là. Mais qu’en est-il pour les organismes communautaires et les organisations qui défendent le fait français au Québec ? Ça prend une asymétrie», a-t-il réitéré.

Dévoilé mercredi, le nouveau plan d’action pour les langues officielles prévoit 1,4 milliard $ supplémentaires sur cinq ans. Il vise notamment à stimuler l’immigration pour rétablir le poids démographique des francophones en dehors du Québec.

  • Écoutez l'entrevue avec Mario Beaulieu, Député de La Pointe-de-l’île & Porte-Parole du Bloc Québécois en matière de langues officielles à l’émission de Richard Martineau via QUB radio :  

«Accélération de l’assimilation»

Pour le député péquiste Pascal Bérubé, le plan du fédéral est une «belle démonstration» que «le Canada n’en a rien à foutre du français au Québec».

«Ce plan vient d’accorder 140 millions $ pour défendre les anglophones au Québec, et seulement des miettes pour le français. Et tout ce que le ministre de la CAQ a à dire, c’est que c’est bon pour la francophonie canadienne. Je tiens à le rappeler à l’ordre, il est ministre au Québec», a-t-il tonné.

«François Legault a dit que sans l’immigration, ce serait la louisianisation. Eh bien, avec la politique actuelle, c’est l’accélération de l’assimilation», a conclu M. Bérubé.

De son côté, la députée solidaire Ruba Ghazal a souligné que la stratégie du fédéral «est la démonstration qu’on ne peut pas compter sur Ottawa pour protéger notre langue officielle et commune au Québec».

«La meilleure façon d’assurer la pleine vitalité du français, c’est de faire l’indépendance», a-t-elle exprimé dans une déclaration écrite.

Les libéraux, quant à eux, ont salué les investissements annoncés par le fédéral. «Nous espérons que le gouvernement du Québec et le gouvernement fédéral pourront collaborer dans le respect des compétences de chacun, afin d’en arriver à des avancées concrètes pour les citoyens», a souligné la députée libérale Madwa-Nika Cadet dans une déclaration écrite à l’Agence QMI.

Vous avez un scoop à nous transmettre?

Vous avez des informations à nous communiquer à propos de cette histoire?

Vous avez un scoop qui pourrait intéresser nos lecteurs?

Écrivez-nous à l'adresse ou appelez-nous directement au 1 800-63SCOOP.

Publicité
Publicité