Plan de mobilité présenté par CDPQi: «Le temps de passer à l’action est arrivé», dit Bruno Marchand

Se disant «très enthousiaste» par rapport au plan de mobilité présenté par la Caisse (CDPQi), le maire de Québec, Bruno Marchand, a affirmé qu’il est «temps de passer à l’action» pour le réaliser le plus rapidement possible.

«Il est temps de tous se rallier. Le temps des hésitations et des divisions est terminé. Il est temps qu’on arrête de niaiser. Le temps de passer à l’action est arrivé [...] J’ai jamais été aussi optimiste que maintenant», a soutenu M. Marchand, mercredi après-midi, quelques heures après le dévoilement du plan CITÉ par CDPQi.

Selon lui, «c’est un bon projet et on y adhère. C’est un plan ambitieux et structurant qui projette la Ville en 2040. On veut y mettre toute notre âme».

M. Marchand réitère son espoir de voir le gouvernement Legault donner rapidement son feu vert à ce plan qui comprend notamment 28 km de tramway, en trois phases, pour la Ville de Québec.

Pas de réticences

Après avoir discuté mardi avec deux ministres du gouvernement Legault (Jonatan Julien et Geneviève Guilbault), le maire dit avoir «senti la volonté [du gouvernement] d’aller de l’avant».

D’après lui, «il n’y a pas eu d’eau dans le gaz. Pas de réticences. Pas de doutes», a-t-il assuré tout en laissant au gouvernement du Québec le soin de faire ses propres annonces.

Bruno Marchand a affirmé qu’il ne parlera plus de projet de «tramway», mais d’un plan global d’intégration qui comprend notamment des Service rapides par bus (SRB) et des voies réservées pour le transport en commun.

Pour que la première phase du tramway soit mise en service en 2030, le maire estime qu’il ne faut pas rater la saison de construction de 2025. Pour ça, il faut absolument que l’enjeu de la gouvernance du projet soit réglé d’ici la fin de l’été ou le début de l’automne, a-t-il fait valoir.

Des discussions à venir

Le maire de Québec a reconnu que la gouvernance, le montage financier du nouveau mégaprojet ainsi que la portion précise qui sera payée par les contribuables de Québec sont encore à préciser et à discuter entre les différents partenaires, incluant le palier fédéral.

Il a dit que ses échanges avec les responsables de la Caisse Infra ne lui font entrevoir aucune crainte quant à l’autonomie municipale pour la réalisation du projet.

Interrogé par ailleurs sur le 3^e lien, le maire Marchand s’est dit favorable au tramway qui pourrait circuler, en tunnel, entre Québec et Lévis à partir de 2035. 

Par contre, il est demeuré très réservé dans ses commentaires quant à la conclusion de CDPQI sur le fait qu’un 3^e lien autoroutier n’est pas justifié.

Ce qu’ils ont dit

«Je vous ai dit que j’étais Capitaine Mobilité. Je reste Capitaine Mobilité. Et il y a Wonder Woman, Batman et Superman qui embarquent dans la game. Je vous laisse deviner qui est M. Legault.» 

– Bruno Marchand, maire de Québec

«Le maire est satisfait du projet et il a raison de l’être. Ce qui manque dans l’équation, c’est un gouvernement du Québec qui est partenaire, qui s’engage et qui dit qu’il va le faire [...] Là, on a besoin que le gouvernement du Québec nous montre ce qu’il a dans le ventre et d'un appui politique fort des décideurs de Québec.»

– Claude Villeneuve, chef de Québec d’abord

«Je suis contente. Le tramway est un projet pour lequel je me suis toujours battue. Je serai toujours une alliée pour un projet de transport en commun. Il est temps de laisser la partisanerie de côté au nom de l'intérêt supérieur de nos concitoyens. Nous avons perdu assez de temps. Il faut aller de l’avant.» 

– Jackie Smith, cheffe de Transition Québec

«Nous sommes toujours contre le mode de transport proposé qui est le tramway. C’est pas le bon mode.» 

– Patrick Paquet, chef non élu d’Équipe priorité Québec