Plages bondées, pannes d’électricité, centres commerciaux fermés: chaleur accablante pour la fête nationale à Québec


Vincent Desbiens
La vague de chaleur accablante qui a déferlé sur la région de Québec est tombée à un bien mauvais moment, mardi. Même si le temps radieux était le bienvenu, plusieurs facteurs aggravants ont sérieusement réduit les options de rafraîchissement pour les résidents de la Capitale-Nationale.
D’après Environnement Canada, le mercure a grimpé jusqu’à 31,5 degrés dans la journée de mardi. Il ne s’agit toutefois pas d’un record pour un jour de Saint-Jean-Baptiste, puisqu’en 2003, la température a atteint les 32,9 degrés.
Comme c’était déjà le cas à l’époque, la fermeture de lieux climatisés comme les centres commerciaux a réduit l’éventail de possibilités pour se rafraîchir en cette journée de fête nationale.

Sauf que, cette fois, les pannes électriques majeures, qui privent toujours des dizaines de milliers de personnes d’électricité à Québec, sont venues en ajouter une couche. Résultat: les citoyens ont été encore plus nombreux à se ruer vers les piscines et plages municipales.

«On a manqué d’électricité cette nuit quand il faisait encore plus que 30 avec l’humidex. La température dans la maison est montée à 28 ou 29 parce qu’on n’a plus d’air climatisé. Ce n’était pas vivable! Ce matin, on sait que presque tout le monde est en congé, alors on est venus s’installer à la plage tôt pour profiter de l’eau», explique Fanny Beaulieu, de Beauport, qui espérait que les travaux d’Hydro-Québec seraient terminés à temps pour permettre à sa famille de retrouver un environnement tempéré à son retour.
Ruée vers les plages
Les plages de la baie de Beauport et de la promenade Samuel-De Champlain ont été envahies par des milliers de résidents de Québec et de touristes à la recherche d’une échappatoire à la chaleur accablante.
«On vient souvent ici, mais je n’ai jamais vu autant de monde, explique René Jacques, un retraité originaire du secteur Sainte-Foy croisé à la station de la plage. On a bien fait de venir en autobus, parce que c’est un enfer pour se stationner.»
Sans surprise, la capacité maximale du stationnement de la plage Samuel-De Champlain a été atteinte au cours de l’après-midi. En raison de la congestion occasionnée par le nombre de véhicules qui venaient y faire demi-tour, le Service de police de la Ville de Québec a dû se rendre sur les lieux pour gérer la circulation.

Les piscines municipales et les jeux d’eau ont, eux aussi, été pris d’assaut en ce 24 juin. Lors du passage du Journal, il ne restait que très peu d’espace disponible autour de nombre de ces points d’eau.
Touristes suintants
Dans le Vieux-Québec, plusieurs touristes venus d’un peu partout dans le monde ont fait valoir qu’ils ne «s’attendaient pas à pareille chaleur en venant au Québec». Ils étaient nombreux à chercher des zones d’ombre à tout prix, comme sur les terrasses de la rue Saint-Jean, avec un rafraîchissement à la main.

Thiago Leonardo, un travailleur brésilien débarqué au Québec en mars dernier, avait l’air d’un poisson dans l’eau, assis sous un soleil qui a fait grimper l’humidex au-dessus de 40 pour une deuxième journée consécutive.
«C’est plaisant! J’ai connu le froid en arrivant, alors je suis content qu’il [fasse] chaud. On est venus de Trois-Rivières pour voir la plage ici, parce qu’on nous avait dit que c’est bien. On a profité du férié pour venir se reposer», constate-t-il, entouré d’amis et de collègues, tous originaires d’Amérique centrale et du Sud.

Portrait météo de la Saint-Jean-Baptiste à Québec
- Plus haute température atteinte: 31,5 degrés, vers 15h
- Record pour un 24 juin: 32,9 degrés en 2003
- Plus haute valeur avec humidex: 41 degrés, vers 13h
- Deux journées consécutives avec un humidex au-dessus de 40
* Source: Environnement Canada
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