Place aux demi-finales du Mondial de hockey féminin

Mylène Richard
UTICA, New York | Tout le monde s’attend à une finale entre le Canada et les États-Unis, mais il ne faut pas vendre la peau de l’ours avant de l’avoir tué.
Au tour préliminaire du Championnat du monde de hockey féminin, les États-Unis l’ont seulement emporté 5 à 3 contre la Finlande. Le pointage était de 2 à 2 après 20 minutes de jeu et l’écart n’était que d’un but après deux périodes.
Quant aux Tchèques, elles ont trop de talent pour subir une autre défaite de 5 à 0 comme elles l’ont fait devant les Canadiennes dimanche dernier. Voici un portrait des matchs à l’horaire ce samedi.
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Demi-finales
États-Unis c. Finlande, à 15h
Fortes d’un gain écrasant de 10 à 0 contre les Japonaises en quarts de finale, les Américaines arriveront en demi-finale avec une tonne de confiance.
Sans surprise, quatre joueuses des États-Unis ont pris d’assaut le classement des meilleures pointeuses. Alex Carpenter (5b-4a) et Hilary Knight (3b-6a) ont pris leur erre d’aller avec neuf points, un de plus que Kendall Coyne Schofield (3b-5a) et la défenseure Caroline Harvey (1b-7a).
Pas loin derrière, la capitaine finlandaise, Jenni Hiirikoski, pointe au huitième rang avec un but et cinq aides. À 37 ans, l’arrière en est à son 16e Mondial, un record chez les femmes. À l’opposé, la jeune défenseure de 21 ans Nelli Laitinen, de l’Université du Minnesota, se démarque avec quatre points en cinq parties.
Devant le filet, l’Américaine Aerin Frankel (0,74 et ,952) a présenté de bien meilleures statistiques que Sanni Ahola (2,27 et ,909).
La Finlande, qui n’a gagné qu’une fois en 23 matchs face aux États-Unis au Mondial, n’a atteint la finale qu’en 2019, en surprenant en demi-finale le Canada, privé de Marie-Philip Poulin, blessée.
Les Américaines, elles, se sont toujours classées pour la finale depuis le premier championnat, en 1990.

Canada c. Tchéquie, à 19h
Cette demi-finale aura une saveur spéciale pour Brianne Jenner, Ashton Bell, Emily Clark et Emerance Maschmeyer, puisqu’elles croiseront le fer avec leurs coéquipières à Ottawa, dans la Ligue professionnelle de hockey féminin (LPHF), Katerina Mrazova (blessée), Aneta Tejralova et Tereza Vanisova.
Cette dernière a commencé la saison à Montréal, avec les Marie-Philip Poulin, Laura Stacey, Erin Ambrose et Kristin O’Neill , ainsi que l’entraîneuse adjointe du Canada Kori Cheverie.
De plus, Carla MacLeod et Cassea Schols dirigent tant le club d’Ottawa que celui de la Tchéquie. De belles retrouvailles, quoi!
O’Neill, Emma Maltais et l’arrière Renata Fast connaissent un excellent tournoi, ayant pris le relais en attendant l’explosion des vedettes Poulin, qui joue malgré une blessure, Natalie Spooner et Sarah Nurse.
La gardienne Ann-Renée Desbiens devra avoir à l’œil Natalie Mlynkova, de l’Université du Vermont, qui occupe le cinquième rang des meilleures pointeuses avec quatre buts et deux aides en cinq matchs. Adela Sapovalivova (1b-2a), 17 ans seulement, sera aussi à surveiller.
Quant à Klara Peslarova, elle est considérée comme l’une des meilleures gardiennes au monde, mais elle ne connaît pas un tournoi à la hauteur des attentes (2,40 et ,918).
Le Canada a remporté les deux confrontations au Mondial entre les deux pays.

Match pour la cinquième place
Suisse c. Allemagne, à 11h
Toujours en quête d’une première victoire à cette compétition, la Suisse aura une difficile tâche en affrontant l’Allemagne, invaincue durant le tour préliminaire dans le groupe B.
Les Allemandes voudront certainement finir sur une bonne note après s’être inclinées 1 à 0 en quarts de finale face à la Tchéquie, qui a marqué en fin de troisième période. Elles pourront compter sur l’attaquante Laura Kluge, auteure de deux buts et deux aides en cinq rencontres.
Du côté des Suissesses, la capitaine, Lara Stalder, et Alina Muller, de Boston dans la LPHF, ont une chance de se reprendre, elles qui n’ont que deux points chacune.
Quant à Kaleigh Quennec, elle n’est pas Québécoise, mais elle a défendu au cours des dernières années les couleurs des Carabins de l’Université de Montréal.
Un excellent duel de gardiennes est à prévoir entre Sandra Abstreiter, qui évolue à Ottawa en saison régulière, et Andrea Braendli.
