Pire trimestre en 10 ans pour la SAQ

Julien McEvoy
La Société des alcools du Québec (SAQ) vient de connaître un dur printemps. Pour la première fois en 10 ans, les ventes et le résultat net sont en recul pour le trimestre qui s’est terminé le 17 juin dernier.
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«C’est très nouveau pour nous», reconnaît le nouveau PDG de la SAQ, Jacques Farcy.
Au premier trimestre, les ventes ont atteint 902,5 M$, une légère baisse de 1,2%, alors que le résultat net a reculé de 24,3 M$ pour s’établir à 301 M$.
Dans ses 410 succursales, le volume des ventes est en baisse de 2,3%. Les hausses de prix des derniers mois auront permis de stabiliser les ventes en dollars, qui sont stables.
Les ventes de produits québécois ont compté pour 15,7% des ventes en succursales, ce qui constitue un plateau pour les produits d’ici.
«La bulle qui s’est créée sur les spiritueux québécois n’existe plus. Avec plus de producteurs et un marché qui se stabilise, la situation devient plus complexe pour les distillateurs d’ici», observe M. Farcy.
Temps durs
Les pressions inflationnistes et la chute du revenu discrétionnaire ne seraient pas étrangères à la baisse des ventes en succursale.
«C’est aussi notre métier de gérer les moins bonnes années pour continuer d’offrir un bon bénéfice financier pour le Québec», lance le PDG.
Hors du réseau des succursales, le volume des ventes a chuté de 25% au premier trimestre dans le réseau des grossistes-épiciers.
«Les ventes ont été plus faibles que ce à quoi on s’attendait. Ils en avaient encore beaucoup en stock et les commandes ont chuté», explique M. Farcy.
Si la SAQ ne défonce pas un record de ventes cette année, le nouveau patron n’est pas trop inquiet pour autant.
«On va continuer à investir pour l’avenir», dit-il.
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