«Pincez-moi quelqu’un!» - Jeanick Fournier

À 50 ans, Jeanick Fournier s’offre une chose qu’elle avait cessé d’espérer depuis un bon moment : une nouvelle vie, tant personnelle que professionnelle. «Je suis la preuve qu’il n’est jamais trop tard pour réaliser ses rêves», souffle celle qui a remporté la seconde saison de Canada’s Got Talent, le printemps dernier.

De dire que Jeanick Fournier transpire le bonheur tiendrait pratiquement de l’euphémisme. Ses yeux rieurs pétillent, elle a le rire facile et elle s’emballe, devenant excitée comme une gamine quand vient le temps de parler de son nouvel album, lancé en grande pompe plus tôt cette semaine. 

Sa vie, elle l’atteste, a «changé de A à Z» au cours des derniers mois.

«C’est fou», laisse-t-elle tomber. «Le mot “fou” est réellement entré dans mon vocabulaire! Je ne compte plus combien de fois par jour je le dis tellement tout est... fou», ajoute-t-elle en riant. 

«Je leur dois ça»

En effet. Sa victoire à Canada’s Got Talent, en mai dernier, lui a – entre autres – permis de s’offrir une meilleure vie pour elle, certes, mais également pour ceux qu’elle appelle affectueusement « mes cocos » : ses enfants Yohan et Emma. Elle a récemment quitté son appartement exigu pour installer sa famille dans une grande maison à Chicoutimi, mieux adaptée à leurs besoins. 

Fini, également, l’anonymat. Une simple course ou une virée en ville peut désormais prendre plusieurs heures pour la chanteuse qui se fait reconnaître dans la rue, partout où elle passe, que ce soit à Montréal ou à Québec. Certains pourraient avoir le vertige après une ascension aussi fulgurante. Mais pas Jeanick Fournier. 

«Je vis très bien avec ça parce que, dans le fond, c’est grâce à eux que j’ai gagné Canada’s Got Talent. Je leur dois ça. Et si je ne voulais pas voir les gens ou leur parler, eh bien je resterais à la maison. Mais ce n’est pas mon cas», avance-t-elle.

Et ses enfants dans tout ça?

«Ils voient que maman est heureuse, et ça, ça les rend heureux. Et même si je suis souvent partie de la maison, j’ai la chance d’avoir une garde rapprochée extraordinaire qui s’occupe de mes cocos pendant mon absence», explique-t-elle. 

À vitesse grand V

Les derniers mois ont tout de même passé en véritable coup de vent, concède Jeanick Fournier. Elle a même l’impression d’avoir condensé l’équivalent d’un an de travail en quelques semaines à peine, comme en fait foi son album éponyme enregistré au cours de l’été. 

«Ça a été vite. Mais je savoure chaque minute, chaque chose qui m’arrive. Pincez-moi, quelqu’un!» rigole-t-elle. 

Ce nouvel album – un troisième en carrière, mais le premier lancé sous étiquette Universal Music Canada – permet aujourd’hui à ses fans d’explorer davantage l’univers musical de leur idole à travers 11 pièces, pour la plupart puisées dans ses souvenirs. 

La première qui s’est imposée? I Surrender, évidemment. Car c’est avec ce titre, emprunté à Céline Dion, que la chanteuse a obtenu le «golden buzzer» la propulsant directement en demi-finale de Canada’s Got Talent. Se sont ensuite greffées d’autres pièces, pigées ici et là dans les répertoires de Cyndi Lauper, Roxette et autres Faith Hill, mais également Marie Denise Pelletier et Laurence Jalbert. 

Pour couronner le tout, deux chansons originales – une en français, l’autre en anglais – viennent évoquer davantage son histoire personnelle. 

«Je tenais absolument à ce qu’il y ait des chansons en français. Chanter en français, c’est moi. C’est qui je suis. Je l’ai toujours fait et je vais continuer de le faire toute ma vie. Même que c’est quelque chose qu’on va probablement prioriser pour le prochain album», raconte-t-elle. 

Mais avant de penser à ce prochain disque, Jeanick Fournier doit tout de même traverser son agenda particulièrement bien rempli. En plus de promener son spectacle Jeanick Fournier chante Céline – au programme duquel elle greffera bien sûr des pièces de son nouvel album –, elle est attendue à Vegas en décembre prochain pour une prestation sur le plateau d’America’s Got Talent. 

À Vegas... avec Céline?

Alors que les rumeurs voulant que Céline Dion remonte sur scène dans la Cité du vice avant la fin de l’année, Jeanick Fournier peut officiellement entretenir un autre grand rêve : croiser son idole, que ce soit sur scène ou en coulisses. 

Jeanick Fournier se fait d’ailleurs très émotive en évoquant ce désir, son regard se brouillant de larmes. 

«Chanter avec Céline Dion, ce serait le top du top. Mais dans le fond, j’aimerais aussi passer un moment avec elle, sans kodak, sans caméra. Juste jaser, femme à femme, de la vie, du métier, de nos enfants... Je lance ça dans l’univers», conclut-elle.  

L’album de Jeanick Fournier est maintenant disponible. La chanteuse sera en spectacle au Capitole de Québec le 4 novembre, puis au MTELUS de Montréal le 14 novembre.