ComediHa!: un désopilant bien-cuit sexe, drogue et rock and roll pour Normand Brathwaite

Tout au long de sa carrière, il n’a jamais craint de se payer la tête d’autrui, mais à titre de première victime consentante de la série des Grands bien-cuits du ComediHa! Fest-Québec, Normand Brathwaite a prouvé qu’il pouvait aussi encaisser les pires vacheries avec le sourire.

Rien ne lui a pourtant été épargné, lundi soir, au Théâtre Capitole, sa vie sexe, drogue, alcool et rock and roll fournissant amplement de matière à ses bourreaux d’un soir pour lui en expédier en pleine face des vertes et des pas mûres.

À cinq jours de son 64^e anniversaire de naissance, c’était la fête de celui qui a longtemps été sans pitié pour ses têtes de Turc à Piment fort. 

L’animateur Laurent Paquin a été le premier à se payer la traite, lui qui avait décidé de résumer la carrière de Brathwaite de l’émission jeunesse Pop citrouille à la comédie télé Grosse vie, en passant par Chez Denise, où son accent haïtien était si mauvais que c’en était de l’appropriation culturelle, l’a-t-il raillé.

Un souvenir avec Belgazou

Il est impossible de résumer tous les sujets couverts par les invités/amis de Normand Brathwaite. Évidemment, son arrestation sur le pont Jacques-Cartier pour ivresse au volant, sa manie de se montrer les fesses sur scène et son air parfois bourru dans la vie de tous les jours ont été évoqués maintes fois, tout comme son omniprésence à l’écran.

«Celui qui a ouvert toutes les portes pour les gens de ma communauté, mais qui a gardé toutes les clefs», a signalé à ce sujet Richardson Zéphyr.

On savait aussi qu’il aimait les femmes et qu’il a accumulé bien des conquêtes. Maxim Martin a cependant sorti le potin de la soirée en racontant que son ami avait fait l’amour avec Belgazou dans un char allégorique durant une parade du Carnaval de Québec.

«C’était dans une calèche», l’a corrigé plus tard Normand Brathwaite, dans l’hilarité générale, sans nier l’anecdote.

Luce fait l’humour

Parmi les rôtisseurs, on retrouvait également des noms attendus comme Yves P. Pelletier, Alex Perron, Réal Béland de même que la drag queen Mona de Grenoble.

Même si elle est une vieille amie de Normand Brathwaite, la présence de Luce Dufault détonnait parmi tous ses pros de l’humour. Or, malgré qu’elle était la novice du groupe, la chanteuse s’en est très bien tirée.

Elle a été drôle et juste assez piquante lors d’un monologue où elle a pris plaisir à rappeler à Brathwaite la fois où il avait déclaré, en pleine télé, qu’un directeur radio ne voulait pas jouer ses chansons parce qu’elle n’était «pas potentiellement baisable».

L’attrait qu’exerce Luce Dufault sur les hommes a ensuite occupé une bonne partie de la riposte de Normand Brathwaite, qui n’a pas caché, encore une fois, sous les rires, son béguin pour celle qui lui avait changé une version remaniée de Soirs de scotch.

C’était beaucoup de détails intimes, mais c’était aussi franchement désopilant, un bon coup d’envoi pour les Grands bien-cuits qui se poursuivent, mardi soir, avec Michel Barrette dans le siège du rôti et Gildor Roy à l’animation.