Piéton de 75 ans happé à Brossard: mort sur un boulevard où les automobilistes ont l'habitude de faire rugir leur moteur

Le piéton de 75 ans happé à mort tôt dimanche matin à Brossard, sur la Rive-Sud de Montréal, a péri sur un boulevard où les automobilistes auraient l’habitude d’accélérer et faire rugir leur moteur.

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«On vient de déménager ici en avril, et depuis, on entend toujours des gens qui mettent beaucoup de gaz, témoigne Jérémy Tsang, qui habite avec sa conjointe et la fille de cette dernière. On entend, le matin, le jour, et le soir.»

Les propos de l’homme de 34 ans font écho à ceux de plusieurs résidents rencontrés par Le Journal qui habitent dans le croissant du Louvre, à Brossard.

Ce secteur longe le boulevard du Quartier, où un septuagénaire a été percuté de plein fouet, aux alentours de 6h30, par un conducteur de 21 ans.

Perte de contrôle

Les dégâts causés par la Hyundai démontraient en partie le trajet emprunté par le jeune homme, a-t-on constaté sur les lieux.

Il se dirigeait en direction ouest sur le tronçon quand il aurait dévié du boulevard pour finir sa course dans une haie de cèdres, tout près d’une résidence.

Il n’y a eu toutefois aucun dommage sur le bâtiment, a mentionné Samir Waly, le propriétaire.

Sa locataire aurait été brièvement réveillée par l’impact, mais n’avait pas connaissance de la gravité de la situation.

«Il manque de surveillance de police dans ce secteur. Garanti, se désole Samir Waly. C’est malheureux pour le monsieur qui est décédé, et c’est malheureux pour le jeune qui a fait l’erreur.»

Un périmètre de sécurité a été érigé par le Service de police de l’agglomération de Longueuil. Plusieurs agents passaient la scène au peigne fin, en matinée.

Comme la vitesse pourrait être en cause, le suspect dans cette affaire, qui est connu des policiers, a été arrêté et pourrait faire face à des accusations de conduite dangereuse causant la mort.

Il a été rencontré par les enquêteurs, puis a été libéré sous promesse de comparaître et à certaines conditions.

Ligne droite

Pour les résidents de ce quartier familial, la tragédie n’a rien de rassurant.

«C’est la première fois qu’il y a un accident comme ça, mais des fois, c’est vrai que ça roule vite, concède Anthony Carrere, qui a vu en se levant les services d’urgence sur les lieux. On peut entendre de temps en temps les moteurs.»

Pendant ce temps, des cyclistes circulent, des citoyens promènent leur chien quotidiennement et des enfants arpentent les rues, surtout durant l’année scolaire.

« C’est la double voie, les gens partent du feu [de circulation] dans la ligne droite et accélère un peu trop», ajoute-t-il.