Pierre Poilievre au Québec pour faire mousser sa popularité

Le chef conservateur Pierre Poilievre profite de la dernière semaine de relâche du Parlement pour faire une petite tournée du Québec, province où ses intentions de vote sont le moins convaincantes d’entre toutes.

À Montréal lundi, M. Poilievre doit faire deux arrêts dans les prochains jours, à Trois-Rivières et à Québec, pour faire mousser l’enthousiasme des Québécois à son égard.

En décembre, la maison de sondage Léger plaçait les libéraux en tête des intentions de vote au Québec avec près d’une vingtaine de points d’avance par rapport aux conservateurs.

À l’inverse, les sondages dans le reste du Canada démontrent le contraire. Selon l’agrégateur 338Canada, dans les 20 derniers sondages effectués par des firmes réputées au pays, les libéraux obtiennent un plus important appui une seule fois, alors que les conservateurs détenaient l’avance à 19 reprises.

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En Ontario, par exemple, les conservateurs ont récolté 36 % des appuis, soit 7 points d’avance sur les libéraux, à 29 %.

M. Poilievre doit donc trouver une stratégie pour gruger l’appui solide que bénéficient les libéraux et le Bloc québécois.

Le chef conservateur a tenu, à Montréal, une conférence de presse largement axée sur le coût de la vie et l’économie, après avoir rencontré des groupes communautaires et la Fédération des chambres de commerce du Québec.

Il s’en est pris, entre autres choses, aux délais qu’il perçoit dans la mise sur pied de projets d’envergure.

«Plus de protections environnementales, moins de temps. Ça ne prend pas 25 ans. Qu’est-ce qu’on apprend dans la vingt-cinquième année d’un processus dont on ne peut rien apprendre dans les premiers deux ans?» a-t-il imagé.

• Écoutez l'entrevue de Benoit Dutrizac avec Alain Rayes, député indépendant de Richmond-Arthabaska sur QUB radio :

M. Poilievre a démenti les affirmations de la journaliste Chantal Hébert qui, en matinée lundi, a affirmé que ce dernier aurait approché les élus de la CAQ Geneviève Guilbeault, vice-première ministre du Québec, et Éric Girard, ministre des Finances, pour qu’ils se présentent sous la bannière conservatrice lors des prochaines élections fédérales.

«Depuis mon arrivée à la chefferie, je n’ai jamais proposé la candidature de qui que ce soit», a-t-il répondu. «Dans notre parti, c’est les membres qui choisissent les candidats, mais je pense que les noms des gens que vous avez mentionnés, c’est des gens d’une grande qualité. Mais l’histoire que Mme Hébert a partagée est fausse.»

La session parlementaire à Ottawa doit reprendre lundi prochain.