[PHOTOS] Le BIXI sort de son hibernation

Félix Lacerte-Gauthier
À l’entrepôt de BIXI, les employés s’activent pour le lancement de la saison du service de vélo-partage. Ce sont plus de 9000 bicyclettes qui seront déployées à travers la ville au cours de la journée pour marquer le coup d’envoi.
«On est le deuxième plus grand [service de vélo-partage] en Amérique du Nord. C’est sûr qu’on ne peut pas se comparer à New York, mais on peut quand même prétendre qu’on est plus gros que Toronto, Chicago ou Washington, qui ne sont pas de petites villes», a souligné Christian Vermette, directeur général de BIXI.

À l’intérieur des lieux, des rangées de vélos sont alignées, sur quatre étages, prêts à l’utilisation. Chaque recoin a été maximisé afin de permettre l’entreposage de la totalité de la flotte. Au cours de l’hiver, des ateliers permettaient d’en assurer l’entretien. En ce mercredi matin, plusieurs mécaniciens sont à l’œuvre afin d’installer les batteries des vélos électriques.
«Dans les deux dernières années, comme toutes les entreprises, on a eu des problèmes d’approvisionnement. Le temps moyen de réception des pièces est passé de 16 semaines à 16 mois. Si on veut s’assurer d’avoir des vélos sécuritaires, il faut qu’on ait les pièces pour les réparer», a révélé M. Vermette.

Il explique qu’un entretien préventif a lieu pendant l’hiver, afin de permettre à la totalité de la flotte d’être prête pour la période estivale.
À l’extérieur, des employés les sortent pour les poser sur les remorques des véhicules utilitaires légers de la Ville, qui les apporteront ensuite à travers les 794 stations réparties sur l’île.

Avec l’ajout cette année de près de 500 vélos électriques, la flotte comprendra un total de 7270 vélos réguliers et 2395 vélos à assistance électrique. Un ratio qui se rapproche du 25 % que souhaitait atteindre BIXI.
À la Ville de Montréal, on espère que l’ajout de stations pourra convaincre davantage de personnes à délaisser l’auto solo pour se tourner vers le service de vélo-partage.

«C’est super important. On a vu le rapport alarmiste du GIEC. On sait que le transport est responsable de 40 % des émissions de GES. La Ville on a une responsabilité d’agir», a rappelé Sophie Mauzerolle, responsable du transport et de la mobilité au sein du comité exécutif de la Ville.
Néanmoins, certains arrondissements excentrés sont encore moins bien desservis par BIXI, bien que dans les dernières années, le service s’est étendu un peu plus.

«C’est sûr que dans les secteurs où il n’y a pas d’offres, ça devient plus difficile de convaincre les gens. C’est pour ça que c’est très important pour nous de déployer ce système sur le plus grand territoire», a admis Mme Mauzerolle, qui y voit une question «d’équité géographique».