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L'article provient de Le Journal de Montréal
Environnement

[PHOTOS] Il n'y a jamais eu autant de neige depuis... 127 ans

Même pendant la « tempête du siècle », en 1971, il y avait eu un bon 10 centimètres de moins

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Photo portrait de Anouk Lebel

Anouk Lebel

2025-02-18T01:33:49Z
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Il faudra huit jours pour déneiger les rues et les trottoirs de Montréal, méconnaissable après deux tempêtes qui ont laissé 72 centimètres de neige en quatre jours, du jamais vu en... 127 ans.

«On tombe dans un autre siècle pour trouver un record équivalent à la station McGill, en janvier 1898», a souligné en entrevue au Journal Marie-Ève Giguère, météorologue à Environnement Canada.

La station avait alors enregistré une quantité semblable en quatre jours.

Mais depuis que la station de l’aéroport de Montréal a été créée, en 1941, il n’est jamais tombé autant de neige dans le même laps de temps.

Même pendant la « tempête du siècle », en 1971, il y avait eu un bon 10 centimètres de moins après trois jours de blizzard et de forts vents allant jusqu’à 110 km/h. Les rues de Montréal n’étaient praticables qu’en ski et en motoneige.

A-t-on vécu une autre tempête du siècle?

« C’était une tempête exceptionnelle, déjà qu’on avait eu deux tempêtes de suite.  La neige tombait exceptionnellement vite, avec des vents très forts », insiste Marie-Ève Giguère.

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La météorologue explique que la tempête était gorgée d’humidité, ce qui explique la vitesse à laquelle la neige s’est accumulée au sol, de 3 à 5 centimètres à l’heure.

Photo Agence QMI, JOEL LEMAY
Photo Agence QMI, JOEL LEMAY

De plus, des conditions de blizzard comme celles de de dimanche sont rares à Montréal.

Huit jour pour déneiger

Les opérations de déneigement devraient durer au moins huit jours, a averti en point de presse, hier, le porte-parole de la Ville de Montréal, Philippe Sabourin.

Il est difficile de déneiger les trottoirs, puisque la chenillette n’est pas en mesure de passer à certains endroits, a-t-il mentionné à Qub Radio.

Photo Agence QMI, JOEL LEMAY
Photo Agence QMI, JOEL LEMAY

En sillonnant les rues montréalaises, Le Journal a compté par dizaines les voitures cloîtrées par des murs de neige.

Dans certains cas, seul le toit ou un rétroviseur était perceptible. Non loin de l’Institut de cardiologie de Montréal, nous avons vu trois personnes en train de déblayer un abri qui s’était effondré sur un VUS.

Des rues étaient si étroites que des voitures se retrouvaient face à face, pouvant difficilement laisser passer les autres automobilistes.

Photo Agence QMI, JOEL LEMAY
Photo Agence QMI, JOEL LEMAY

L’heure était à l’entraide pour libérer les véhicules ensevelis ou bloqués par les montagnes de neige.

Philippe Sabourin a rappelé aux usagers de la route de faire preuve de vigilance pour éviter les collisions avec les piétons qui ont moins d’espace sur la chaussée.

Photo Agence QMI, JOEL LEMAY
Photo Agence QMI, JOEL LEMAY

«On a perdu 50 % des trottoirs », a-t-il indiqué.

Pas sortis du bois

Heureusement pour les équipes de déneigement, la semaine qui s’en vient s’annonce « calme ».

Il n’y a pas de grosse tempête en vue pour les 10 prochains jours.

Mais l’hiver n’est pas encore fini.

« Normalement la saison des grosses tempêtes, c’est fin février, début mars. On n’est pas sortis du bois avec les chutes de neige qu’il pourrait y avoir en mars », a prévenu Marie-Ève Giguère

-Avec Laurent Lavoie

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