[PHOTOS] C’est le choc à l’usine Saute-Mouton de Québec: les installations ont été ravagées par un incendie majeur
Chaussures Saute-Mouton, dont l’usine a été la proie des flammes mardi, s’apprêtait à fêter ses 25 ans en affaires
Diane Tremblay
Chaussures Saute-Mouton de Québec, qui soulignera bientôt ses 25 ans, a bien l’intention de reprendre ses activités, malgré l’incendie ayant complètement ravagé ses installations, mardi.
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Heureusement, l’incendie n’a pas fait de blessés, mais les dommages matériels sont considérables. D’après le Service de protection contre l’incendie de la Ville de Québec, il s’agit d’une perte totale. Une enquête est en cours pour déterminer la cause de l’incendie.
La fumée s’échappait encore des ruines ce matin que déjà des membres de la famille tentaient de sauver quelques objets dans la partie la moins affectée par le feu.
On ne s’explique pas encore ce qui a pu provoquer les flammes qui se sont propagées très rapidement.
Encouragée
« On avait le vent dans les voiles. Les années difficiles étaient derrière nous. On va se retrousser les manches. On sent la vague de sympathie des gens. Je pense que c’est ce qui va nous donner la tape dans le dos pour continuer », a affirmé Ève Boucher, directrice marketing, responsable des ventes et fille des propriétaires.
« C’est trop tôt encore pour dire comment on s’organise, mais ce n’est pas la fin de Saute-Mouton », a-t-elle ajouté.
Deux des trois filles des propriétaires travaillent dans l’entreprise de fabrication de bottes.
La fondatrice Jacinthe Bergeron constatait aujourd'hui au grand jour l’ampleur des dommages, elle qui a consacré toutes ces années à monter cette entreprise manufacturière dont la marque est vendue dans les plus grands magasins.
« Ma mère est anéantie. Je ne l’ai jamais vue comme ça », a poursuivi Mme Boucher.
Malgré tout, la famille était présente aujourd'hui pour parler et rassurer les employés venus constater eux aussi les dégâts.
Le classeur renfermant les patrons des produits de Saute-Mouton a pu être sorti par les pompiers.
D’après le fil des événements, les employés ont commencé leur journée de travail tôt mardi matin pour finaliser la préparation d’une commande importante qui devait quitter l’usine aujourd'hui pour les États-Unis.
« On avait près de 400 paires de bottes prêtes à être expédiées. Il ne reste rien », a souligné Mme Boucher.
Des employés sous le choc
L’entreprise, dont la fabrication reste en grande partie plutôt artisanale, embauche une trentaine de personnes.
« L’avenir de nos employés, c’est notre plus grande priorité. On a beau vouloir repartir, mais si les employés se retrouvent quelque chose ailleurs entre-temps... »
« On avait de la difficulté à recruter. Ce sont des métiers appelés à disparaître. On attendait des Marocains le mois prochain, après un an de démarches pour les faire venir. On a aussi un Français qui vient d’arriver avec un permis de travail fermé », a-t-elle indiqué.
Les employés étaient aussi touchés par les événements.
« Je suis très triste. C’est un choc. C’est dur. Ce sont des bons patrons », a déclaré Lucie Frenette, employée.
« On venait de partir quand c’est arrivé », a dit Lily Gagné.
Les derniers employés ont quitté le lieu vers 16 h 30 mardi et l’alarme de sécurité a sonné chez les propriétaires peu de temps après.
En tout, une cinquantaine de pompiers ont répondu à une troisième alarme.
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