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L'article provient de Le Journal de Montréal
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[PHOTOS] «Ce ne sont que des exercices militaires, n’est-ce pas?»: les adieux déchirants des réservistes russes

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2022-09-28T13:59:07Z
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SAINT-PÉTERSBOURG | Ils ne sanglotent pas et semblent croire que ce ne sont que des exercices militaires: les proches des réservistes russes appelés pour soutenir l’offensive russe en Ukraine sont venus mardi faire leurs adieux à leurs fils, pères ou fiancés à Saint-Pétersbourg (nord-ouest de la Russie). 

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Ces gens, réunis devant un commissariat militaire de cette ancienne capitale impériale russe, se parlent à demi-voix en s’approchant parfois de la clôture séparant le commissariat de la rue, pour échanger quelques mots avec les réservistes, qui sont eux déjà de l’autre côté.

«Ce ne sont que des exercices militaires, n’est-ce pas?», demande une femme sexagénaire à sa voisine.

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«Je crois, oui, les exercices militaires, je ne sais pas, personne ne le sait mais ils restent ici à l’arrière», répond avec assurance Svetlana Antonova, 55 ans dont le fils âgé de 27 ans s’est présenté au commissariat mardi après avoir reçu la convocation samedi dernier.

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Nikita, réserviste de 25 ans, et Alina, sa fiancée de 22 ans, restent eux la main dans la main à travers la clôture, lui tout ému, elle les larmes aux yeux.

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«Je ne sais pas quoi dire, je suis sous le choc», avoue Alina sans détacher ses yeux de son bien-aimé.

«Je n’étais pas étonné après avoir reçu la convocation, mes proches plutôt oui, mais pas moi. Bon, s’il faut y aller, donc il le faut», dit ce jeune homme qui a fait son service militaire il y a quelques années.

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Encore un coup du sort

Pour Galina, 65 ans, et sa famille, la mobilisation de son beau-fils est «encore un coup du sort»: sa fille est en train de suivre un traitement contre le cancer, et leur enfant n’a que 12 ans.

«Il travaille dans la construction. Dans l’armée, il était tireur à l’époque», raconte Galina, en tenant par la main son petit-fils Micha.

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«Comment va-t-on vivre maintenant, si c’est pour longtemps, je ne sais pas», soupire-t-elle.

«On dit qu’ils seront envoyés à la base d’entraînement militaire près de Zelenogorsk», dans les environs de Saint-Petersbourg», poursuit Galina.

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«Est-ce qu’on a pensé à échapper la mobilisation? Non, pas du tout. On n’a nulle part où aller», ajoute-t-elle.

Depuis l’annonce d’une mobilisation militaire «partielle» des réservistes en Russie le 21 septembre, des dizaines de milliers d’hommes russes en âge de combattre ont fui à l’étranger, en particulier dans les anciennes républiques soviétiques d’Asie centrale et du Caucase.

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