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L'article provient de Le Journal de Montréal
Culture

«Le bouche-à-oreille est très puissant ici»: les Parisiens se bousculent pour le spectacle de Philippe-Audrey Larrue-St-Jacques

L’humoriste a vu son spectacle recevoir une note parfaite de Télérama

Philippe-Audrey s’est photographié avec le public du Théâtre Le Contrescarpe, à Paris.
Philippe-Audrey s’est photographié avec le public du Théâtre Le Contrescarpe, à Paris. Photo fournie par Philippe-Audrey Larrue-St-Jacques
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Photo portrait de Raphaël Gendron-Martin

Raphaël Gendron-Martin

2025-04-15T23:00:00Z
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Quand il s’est embarqué dans sa résidence de trois mois à Paris, en février dernier, Philippe-Audrey Larrue-St-Jacques s’attendait à susciter un enthousiasme modeste, n’étant aucunement connu outre-mer. Mais, grâce à une critique dithyrambique de Télérama et à un bouche-à-oreille très efficace, l’humoriste québécois voit son démarrage dans l’Hexagone fonctionner beaucoup plus rapidement que prévu.

Philippe-Audrey tient à relativiser la situation en entrevue avec Le Journal: non, il n’est pas en train de connaître un «triomphe» à Paris. Du moins, pas encore.

Lors de notre entretien avec l’humoriste, celui-ci a toutefois dû interrompre l’appel durant quelques secondes. Une dame venait de l’accoster pour lui dire qu’elle avait essayé d’acheter des billets pour son spectacle de la veille mais qu’il affichait complet.

Depuis la toute première semaine de représentations d’Enfant du siècle, au petit Théâtre Le Contrescarpe, la capacité de 100 places est presque toujours atteinte. «Il ne faut pas en parler aux pompiers, mais des fois, on dépasse un peu la limite avec 105-110 personnes», mentionne Philippe-Audrey, non pas sans fierté.

Billet du premier spectacle de Philippe-Audrey Larrue-St-Jacques dans sa résidence à Paris.
Billet du premier spectacle de Philippe-Audrey Larrue-St-Jacques dans sa résidence à Paris. Photo Facebook La Tribu

Façade du Théâtre Le Contrescarpe, où se produit Philippe-Audrey à Paris.
Façade du Théâtre Le Contrescarpe, où se produit Philippe-Audrey à Paris. Photo fournie par Philippe-Audrey Larrue-St-Jacques
Boule de neige

Pour sa toute première résidence à Paris, l’humoriste avait voulu commencer modestement en choisissant cet intime théâtre du 5e arrondissement. «Je me disais que même s’il n’y avait que 15 ou 20 personnes certains soirs, ce serait correct, on aurait une atmosphère de comédie club», dit-il.

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Or, il n’en a jamais été question. Le pire soir qu’a connu Philippe-Audrey a été son deuxième, à la fin de février, et c’était devant 70 spectateurs, mentionne-t-il.

L’engouement pour son spectacle a fait boule de neige dès la première semaine. Et le tout a culminé quelques jours après ses débuts, lorsque Télérama a publié sa critique du spectacle. Le réputé média français, qui a un système de cotes avec des «T», a attribué la plus haute note à Enfant du siècle, soit «TTTT».

«Un vrai bijou de drôlerie, brillamment écrit, d’une intelligence folle doublée d’une autodérision sans borne, a écrit Télérama. [...] À ne rater sous aucun prétexte.»

La note élevée est d’autant plus surprenante que Philippe-Audrey mentionne que Télérama a vu son spectacle lors d’une vitrine à Paris à l’automne 2024. «Et je ne trouvais pas que ça s’était bien passé [ce soir-là]!» dit-il en riant.

Affiche du spectacle de Philippe-Audrey Larrue-St-Jacques à Paris.
Affiche du spectacle de Philippe-Audrey Larrue-St-Jacques à Paris. Photo Facebook Philippe-Audrey Larrue-St-Jacques
«C’est un public très exigeant»

La demande pour Enfant du siècle est telle que Philippe-Audrey et son équipe ont ajouté une quinzaine de supplémentaires jusqu’en juin. Des discussions sont déjà en cours pour le ramener en résidence parisienne à l’automne.

L’humoriste reconnaît que ce démarrage outre-mer est plus rapide qu’il ne l’avait envisagé. «Je pensais que si tout allait bien, on commencerait à avoir des salles qui se remplissent en ce moment [après deux mois]. Mais non, c’est arrivé tout de suite.»

Malgré cette belle réponse, Philippe-Audrey garde les deux pieds sur terre. «Honnêtement, ce n’est pas facile ici. Vraiment pas. C’est un public très exigeant. Je n’ai pas encore distingué la différence entre l’ennui et l’appréciation. Parce qu’ils écoutent beaucoup le texte. Dès qu’il y a un silence un peu trop long, je me dis qu’ils n’aiment pas ça et je panique. On va dire que je ne suis pas encore confortable sur scène!»

Affirmant ne pas vouloir «être la souris qui veut manger l’éléphant» pour la suite de son aventure parisienne, Philippe-Audrey aimerait éventuellement jouer dans un théâtre de 125 à 150 places. «Je trouve que c’est une bonne jauge pour quelqu’un qui n’est pas connu et qui a encore besoin d’apprendre à trouver ses repères.»

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