Phare du Cap-Alright: la vente aux tiers suspendue jusqu’au 1er août
Julie Snyder s’engage à ne pas considérer d’offres d’un tiers jusqu’au 1er août
Nicolas St-Pierre
Après avoir semé l’émoi par la mise en vente du phare du Cap-Alright, aux Îles-de-la-Madeleine, il y a quelques jours, l’animatrice et propriétaire des lieux, Julie Snyder, s’est finalement engagée à ne pas considérer d’offres d’achat d’un tiers jusqu’au 1er août.
Une première rencontre concernant l’avenir du phare s’est tenue mardi.
Julie Snyder était présente à distance en compagnie du député péquiste des Îles-de-la-Madeleine, Joël Arseneau, du député bloquiste Alexis Deschênes, du maire Antonin Valiquette, de la Corporation pour la sauvegarde du patrimoine des Îles ainsi que de plusieurs autres acteurs du milieu.
«D’une seule voix, les représentants de la communauté madelinienne ont exprimé clairement leur objectif de réappropriation du phare par la communauté. [...] Pour espérer y arriver, nous avons besoin d’un peu de temps et d’ouverture, ce que nous avons heureusement obtenu de la part de Mme Snyder», a déclaré Joël Arseneau sur ses réseaux sociaux, mercredi matin.
«Cette fenêtre de temps nous permettra d’évaluer les options, d’approfondir les discussions et de voir si une proposition structurée et réaliste peut émerger de ces échanges que pilotera la Municipalité des Îles», a-t-il poursuivi.
Véritable commotion
La mise en vente du célèbre phare et de son terrain a créé une véritable onde de choc chez les Madelinots.
Ces derniers n’avaient d’ailleurs pas pris de temps à se lever pour réclamer sa conservation.
«Il faut éviter que ce soit un particulier qui l’achète et construise une grosse maison d’été avec un garage, car il paraît que c’est permis! Ce lieu devrait toujours appartenir aux citoyens des Îles et tous devraient y avoir accès», s’était indigné le conteur madelinot Cédric Landry, comme plusieurs autres sur les réseaux sociaux.
Le phare, érigé en 1928, a été classé monument patrimonial par le gouvernement du Canada en plus d’avoir été immortalisé par Postes Canada en 2005 sur un timbre à son effigie.
Le terrain, d’une superficie d’environ 27 560m2, comprend quant à lui un stationnement, une plage de sable fin et un accès direct à la mer.
Il avait initialement été mis en vente pour la somme de 595 000$.