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L'article provient de Le Journal de Montréal
Opinions

Peut-on aider Caufield et Suzuki?

Nick Suzuki et Cole Caufield célèbrent un but marqué contre les Penguins, le 12 novembre.
Nick Suzuki et Cole Caufield célèbrent un but marqué contre les Penguins, le 12 novembre. Photo USA TODAY Sports
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Photo portrait de Yvon Pedneault

Yvon Pedneault

2022-12-31T10:00:00Z
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Bon. Martin St-Louis conserve le même optimisme.

Parfait ! L’entraîneur ne viendra pas devant les micros pour lancer des flèches empoisonnées en direction de certains de ses patineurs, je pense à ceux n’exerçant aucun impact sur sa jeune formation, ils sont trop nombreux présentement.

C’est un choix qu’il faut respecter.

On pourrait même ajouter qu’il est judicieux. Parfois, on peut – je le reconnais – s’interroger, surtout quand l’entraîneur, après une défaite de 7-2, souligne : « J’ai bien aimé la façon dont on a compétitionné en première période. »

Et la deuxième ? « Trop de pénalités. »

Et la troisième ? « Je pense qu’on a manqué d’essence. »

L’entraîneur se garde bien de hausser le ton. En fier compétiteur, n’allez pas me faire croire que, parfois derrière le banc, il ne serre pas les dents.

Surtout quand on regarde la feuille de route de l’équipe depuis le début de décembre. Deux petites victoires. Une attaque qui a été incapable de produire plus de deux buts à la régulière au cours des 10 derniers matchs.

Une indiscipline qui vient bousiller des moments s’annonçant pourtant intéressants. 

Après le match contre la Floride, on a mis beaucoup l’accent sur le fait que le Canadien avait finalement marqué en supériorité numérique et qu’en réalité Radko Gudas venait tout juste de quitter le banc des pénalités quand le Tricolore terminait son attaque avec un autre but. 

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Est-ce une lueur d’espoir ? Laissons les prochains matchs fournir une réponse.

Pas chic

Reste que les unités spéciales, on en conviendra, ce n’est pas chic du tout.

Sans doute que l’absence de David Savard explique d’une certaine façon les résultats en infériorité numérique. Mais est-ce vraiment l’unique explication ?  

En supériorité numérique, le duo Cole Caufield et Nick Suzuki ne produit plus. Pourtant, il nous avait habitués à des performances spectaculaires, à des remontées inattendues. Depuis une dizaine de matchs, c’est un véritable cauchemar pour les deux jeunes patineurs. Deux points pour Suzuki en dix matchs. Trois buts pour Caufield.

« Il arrive au cours d’une saison qu’une équipe traverse une dure période. C’est notre cas présentement », poursuit St-Louis.

Très juste. Toutes les équipes vivent l’expérience d’une période où rien ne va. En somme, tout est croche.

Une question de talent ?

L’entraîneur n’y peut rien. Il doit composer avec les effectifs qu’on lui fournit. Caufield et Suzuki auraient besoin d’un coup de pouce.

Ils auraient besoin que leurs coéquipiers en attaque leur donnent l’occasion de prendre une bonne respiration et de retrouver leur élan des deux premiers mois du calendrier.

Mais ça ne se produit pas.

Une question de talent ? Absolument. Pourquoi croyez-vous que cette équipe a été invitée à choisir le premier joueur à l’encan de 2022 ? Parce qu’elle a culbuté dans la médiocrité.

Les anciens administrateurs ont laissé un héritage intéressant au niveau des jeunes patineurs. C’est indéniable que cette formation misera sur une brigade défensive de haut calibre au cours des prochaines années. Mais d’ici à ce qu’on récolte les dividendes d’un solide programme de développement, ça prendra quelques années.  

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Et n’oublions pas que dans l’héritage laissé par les ex-dirigeants se cachaient de très mauvaises surprises.

L’équation ne fonctionne plus

Quand on obtient le premier choix de la sélection de 2022, mais qu’en revanche on occupe le premier ou le deuxième rang au niveau des engagements financiers, l’équation ne fonctionne plus. Et pour remettre l’organisation sur les rails, il faudra que Jeff Gorton et Kent Hughes jouent les magiciens. Les prochains mois devraient leur fournir des opportunités d’affaires leur permettant de prendre des décisions au niveau des effectifs. 

Pour l’instant, on doit patienter et espérer qu’on viendra frapper à la porte pour s’enquérir du statut de certains patineurs. Par contre, Hughes devra se montrer fin négociateur, et dans les coulisses de la ligue, il n’a pas tardé à attirer l’attention parce que des contrats de plus de trois millions de dollars, il y en a plusieurs. Toutefois, dans la colonne des buts et des points, c’est la faillite. Ça explique pourquoi Caufield et Suzuki, dans les moments difficiles qu’ils traversent présentement, n’obtiennent aucun appui. 

Quel est le plan pour Lafrenière ? 

On dit souvent que le repêchage n’est pas une science exacte.

Prenez celui où les Rangers de New York ont réclamé comme tout premier choix de l’année 2020 l’attaquant Alexis Lafrenière.

Jeudi soir, il s’est retrouvé sur la galerie de presse.

« Son jeu est parfois très bon, mais parfois son jeu est décevant », a expliqué Gerard Gallant. 

Peut-être que l’entraîneur n’a pas donné à Lafrenière l’occasion de montrer son talent. Peut-être que les Rangers qui veulent en faire un attaquant de puissance font fausse route. Dans les rangs juniors, n’était-il pas un passeur exceptionnel ?

Les Hawks et Gorton ?

De toute façon, quelles sont les intentions des Rangers relativement à Lafrenière ? Pourrait-il être un nom qu’on entendra dans les rumeurs au sujet d’un transfert possible ? Pourrait-il intéresser les Blackhawks de Chicago, puisque les Rangers convoitent Patrick Kane ?

Comment a réagi le patron du secteur hockey chez le Canadien, Jeff Gorton, en apprenant que Lafrenière avait été laissé de côté par les Rangers ? N’est-il pas celui qui a réclamé le jeune homme en 2020, alors qu’il était le directeur général de l’équipe ?

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