Peu de ressources pour une détresse grandissante chez les jeunes
Agence QMI
À la dernière journée de la Semaine de la santé mentale, des intervenants auprès des adolescents déplorent le manque de financement pour la détresse grandissante.
«On voit que les jeunes sont plus stressés, qu’ils ont plus d’anxiété», a remarqué Nicholas Legault, directeur général du Regroupement des maisons des jeunes du Québec, en entrevue sur les ondes de LCN, dimanche.
Une récente enquête québécoise sur la santé des jeunes au secondaire réalisée par l’Institut de la statistique du Québec révèle que le taux de jeunes avec une santé mentale positive a diminué à 37%.
Manque de ressources
Nicholas Legault a pointé un sous-financement du ministère de la Santé et des Services sociaux.
«On parle d’une moyenne de financement, l’année passée, de 175 000$, mais le besoin est de 690 000$, donc il y a un écart de 515 000», a-t-il soulevé.
Il a également souligné l’impact du manque de personnel permanent. Plusieurs postes à temps plein doivent être comblés par un roulement d’employés à temps partiels, ce qui freine les suivis entre les intervenants et les jeunes.
Phénomènes en cause
Selon Nicholas Legault, les changements climatiques, la surexposition aux réseaux sociaux et la montée de la violence font partie des causes principales du stress des jeunes.
«On parle de masculinisme, on parle des relations par rapport à l’identité sexuelle, l’identité de genre», a-t-il renchéri.
Il ajoute que «ces facteurs viennent toucher les jeunes, viennent les stresser, alors on voit tous ces impacts-là sur le terrain».