Petits prix: la SAQ dit suivre la demande
Jean-Michel Genois Gagnon
La Société des alcools du Québec (SAQ) se défend d’offrir moins de vins sous la barre des 10$ que la LCBO. Malgré la chute de 40% du nombre de ces produits depuis 2018, la direction dit répondre aux attentes de sa clientèle.
• À lire aussi: Une offre plus limitée à la SAQ pour les Fêtes
• À lire aussi: L’entente de principe rejetée par les employés de la SAQ
«La SAQ s’assure d’avoir une offre balancée et qui représente les attentes des clients. Si 11% de mes ventes sont des produits en deçà de 12$, l’offre pour ces produits devrait être 11% [de l’inventaire]», a répondu au Journal la présidente et cheffe de la direction, Catherine Dagenais.
Mardi, Le Journal écrivait que l’inventaire des vins d’un format de 750 millilitres à moins de 10$ avait fondu de plus de 40% à la SAQ depuis 2018, passant de 114 à 64. Cette diminution touche également les produits sous la barre des 15$. L’offre sur les tablettes a chuté de 797 à 635 vins (-20%).
À la LCBO, les consommateurs ont accès présentement sur le site internet à plus de 250 produits à un prix inférieur à 10$.
- Écoutez l'entrevue du porte-parole de l'association Restauration Québec, Martin Vézina, avec Benoit Dutrizac sur QUB Radio:
«Notre volonté est d’offrir des fourchettes de prix pour tous les portefeuilles», a assuré Mme Dagenais, précisant que pour la SAQ et les clients, les produits à «petits prix» sont considérés comme ceux étant sous les 12$.
Depuis 2018, la société d’État dit avoir justement introduit 54 nouveaux produits avec un prix inférieur à 12$.
«Notre intention est de trouver d’autres produits pour s’assurer d’avoir toujours une bonne offre dans ces prix là», a noté la présidente.
Baisse de 30%
Selon des données fournies au Journal par le magazine web Vin Québec, au printemps 2018, la SAQ comptait 283 produits à moins de 12$. Mardi, on en retrouvait 198 sur le site web de la société d’État. Il s’agit d’une baisse de 30%.
Au cours de la dernière décennie, la SAQ a essuyé plusieurs critiques pour ses prix trop élevés.
Cette année, la société d’État a réalisé trois ajustements de prix à la hausse, notamment en raison des demandes des fournisseurs et de l’augmentation des frais des transports.