Petit Bennedict Mathurin est devenu grand: le Montréalais des Pacers est resté proche de ses racines et de son entraîneur au primaire


Stéphane Cadorette
Bien avant d’atteindre le summum avec une première présence en finale de la NBA, c’est à l’école Adélard-Desrosiers que Bennedict Mathurin a fait ses premiers pas en basketball. Loin d’avoir renié ses racines, le Montréalais des Pacers de l’Indiana entretient toujours des liens étroits avec les gens de la première école qui l’a formé.
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Martin Duquette, qui a été son entraîneur dans cette autre vie, en sait quelque chose. Ce dernier, en plus de guider Mathurin vers un championnat du RSEQ en classe moustique il y a 11 ans, a toujours continué de suivre le parcours du petit Bennedict.
De l’équipe du Québec à la NCAA (Arizona), en passant par la NBA Academy au Mexique et le repêchage à Brooklyn où les Pacers en ont fait leur choix de première ronde, l’enseignant et entraîneur n’a rien raté de son parcours.

Il a de quoi s’émerveiller à le savoir en grande finale face à un autre Montréalais de renom, Luguentz Dort du Thunder d’Oklahoma City.
«Quand on repense à tout ça, c’est vraiment tripant ce qui se passe. La NBA, c’était déjà un gros “wow”. Là, le scénario qui se vit ne s’écrit pas. Probablement que ça ferait un très beau film. Deux gars de Montréal-Nord en finale, les gens auraient trouvé le scénario irréaliste», a lancé celui qui enseigne désormais à l’UQAM au Département des sciences de l’activité physique.
Un voyage marquant

À l’époque, à Adélard-Desrosiers, le jeune Mathurin brillait sur le parquet. Son intérêt déjà fort pour le basketball n’a fait que croître lorsque Martin Duquette et d’autres membres du personnel de l’école ont fait le nécessaire pour l’amener voir un match de sa sœur Jennifer à Raleigh, à l’Université NC State, en NCAA.
«Il ne voulait plus revenir, on voyait qu’il voulait suivre les traces de sa sœur. Je continue de penser que ce voyage-là a changé les choses. À la base, on voulait seulement rendre service à un petit gars pour qu’il aille voir jouer sa sœur.
«Benn était un très bon petit joueur, un fonceur... avec ses défis académiques. Son cheminement n’a pas été facile», a rappelé l’enseignant et ami de Mathurin.

Une belle rencontre
Les choses ont ensuite déboulé pour Mathurin, au point où il frôle aujourd’hui le point culminant dans sa quête inespérée pour mettre la main sur le trophée Larry O’Brien.
Ironiquement, c’est un autre bon ami de Montréal-Nord, Luguentz Dort, qui se trouve en travers de la dernière étape de son chemin.
«On a eu l’occasion d’aller voir Ben à Indianapolis contre le Thunder et on a aussi pu parler à Luguentz. C’est un gars super fin, un vrai gentleman. Le cœur va pencher un peu du côté de Benn, mais c’est vraiment une belle occasion de les voir s’affronter sur le terrain», a soufflé Duquette.
«Cette finale est un win-win pour le basket, la promotion du sport et de l’activité physique, la motivation des jeunes et plus encore.»
L’an passé, Mathurin se trouvait sur la touche en raison d’une blessure quand les Pacers ont effectué leur parcours en séries jusqu’en finale de l’Est. Cette fois, rien ne l’empêche de vivre le grand moment.
«Son rêve a toujours été, comme plusieurs jeunes, de jouer dans la NBA. Je suis convaincu que maintenant, il souhaite démontrer aux jeunes joueurs et joueuses qu’il est possible de croire en ses rêves et de les réaliser, peu importe d’où l’on vient», a conclu Duquette.