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L'article provient de Le Journal de Québec
Affaires

Peter Simons est satisfait de la transition: un an après avoir cédé son poste de président et chef de la direction de l'entreprise familiale

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Photo portrait de Diane Tremblay

Diane Tremblay

2023-04-13T19:30:00Z
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Un an après avoir annoncé des changements importants à la direction de la chaîne québécoise de vêtements, Peter Simons estime que la transition se passe «très bien».

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Depuis mars 2022, l’entreprise de cinquième génération est dirigée, pour la première fois de son histoire, par une personne qui n’est pas un membre de la famille. Bernard Leblanc a été nommé au poste de président et chef de la direction l’an dernier alors que le commerce de détail se relevait de deux années difficiles liées à la pandémie. 

«C’est un ajustement pour nous deux, mais on se parle. C’est comme n’importe quel vieux couple, on a besoin de se parler de temps en temps», a indiqué Peter Simons, qui est devenu chef marchand en cédant son siège à M. Leblanc.

Peter Simons (à droite) a cédé les rênes de La Maison Simons à Bernard Leblanc (à gauche).
Peter Simons (à droite) a cédé les rênes de La Maison Simons à Bernard Leblanc (à gauche). Photo Stevens LeBlanc

«Je suis très content, a-t-il ajouté. Je cherche encore à me redéfinir et à me retrouver dans tout ça. Bernard aussi, je pense. Honnêtement, quand on est entrepreneur, on est habitué à se réinventer. Ce n’est pas la définition d’un poste qui nous force à le faire. C’est le désir de se réinventer continuellement. Ce n’est pas autant de changements que le monde pense. Je travaille encore beaucoup trop, d’après ma femme.»

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«Pour moi, la page est tournée. La transition est faite. Bernard prend sa place. C’est très solide. La page est tournée, mais tous les deux, on continue d’explorer et d’évoluer. Ce n’est pas une page, c’est un tableau qu’on crée ensemble, avec toute l’équipe», a-t-il poursuivi.

Centre de distribution

Le centre de distribution de Québec (ou Campus Simons), construit au coût de 200 M$ et doté d’équipements à la fine pointe de la technologie, dépasse maintenant les objectifs fixés. La construction a débuté en 2018, tandis que la mise en activité s’est faite en 2020, en pleine pandémie.

«C’est plus stable. Ça fonctionne bien. On voit que c’était le bon choix. On voit les gains de productivité. On a fait une année record l’an passé. On a été capable de fournir les magasins et le web partout au Canada à travers cet investissement-là.»

«C’était beaucoup d’argent, mais c’était la bonne décision du point de vue d’où on s’en allait, l’efficacité, la productivité et la possibilité de prendre soin des gens qui travaillent au campus.»

Les débuts ont été «rocambolesques», reconnaît M. Simons, cet investissement majeur ne pouvant être rentabilisé lors de la fermeture des magasins provoquée par la crise sanitaire.

«On ne fait pas ça pour avoir une petite vie tranquille. On fait ça pour nos petits-enfants. Je suis encore en vie et on va continuer de se battre. Ça va faire partie de notre histoire de plus de 180 ans. Ça va apparaître à côté de la crise économique de ma grand-mère et la pandémie de grippe espagnole de mon arrière-grand-mère.»

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L’avenir

La Maison Simons poursuit son expansion à travers le pays avec une ouverture prévue en 2024 à Halifax. Il s’agira du 17e magasin de la chaîne.

«On continue de regarder. Il y a d’autres places au Canada où on essaie d’analyser certaines opportunités, mais c’est préliminaire. On pense qu’il y a des places où on pourrait mieux servir les clients et où on voit qu’il y a une demande par le web et par les commentaires que l’on reçoit.»

L’an dernier, Simons annonçait à ses employés qu’elle haussait le salaire minimum à 18$ l’heure, une façon de rester compétitive dans un marché où les entreprises s’arrachent la main-d’œuvre. 

«On mise beaucoup aussi sur la qualité de l’environnement de travail. Ce n’est pas juste l’argent. C’est aussi de se sentir impliqué dans un projet et de se sentir apprécié.»

«Ça se construit sur des années, la culture d’entreprise. On a bâti une confiance ensemble.»

«On travaille sur le long terme. On ne regarde pas juste le prochain trimestre. Tu ne penses pas en trimestres quand tu es en vie depuis plus de 180 ans.»

Nouvelle collection

D’ailleurs comme chef marchand, M. Simons a donné plus de détails sur la nouvelle collection de vêtements haut de gamme Édito, qui a été lancée cette semaine. 

Le succès de la première collection, l’automne dernier, a mis en lumière l’intérêt que les consommateurs portent aux pièces de grande qualité qui résistent au temps. Cette collection s’inscrit dans la nouvelle tendance du «quiet luxury». 

«On est excité de montrer nos compétences en design. On a des équipes qui voyagent dans des défilés de mode partout dans le monde. On travaille déjà dans plus de 40 pays. On voulait mettre tout ça ensemble et le combiner en fonction de notre clientèle au Québec et au Canada», a fait part M. Simons. 

La Maison Simons compte plus de 175 designers, créateurs et experts de la scène de la mode internationale. À Québec, cette collection est disponible au magasin de Place Ste-Foy.

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