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L'article provient de TVA Sports
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«Personne ne veut l’affronter au premier tour»: l’entraîneur de Gabriel Diallo explique pourquoi le Québécois est devenu un joueur redouté

Photo d'archives, AFP
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Photo portrait de Jessica Lapinski

Jessica Lapinski

2025-06-09T19:30:00Z
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À peu près à la même date, l’an dernier, Gabriel Diallo voyageait de tournoi Challenger en tournoi Challenger pour apprendre à maîtriser le gazon. Douze mois sont passés et cette fois, le Québécois se prépare pour sa première présence dans le tableau principal de Wimbledon. Entre-temps, le géant de 6 pi 8 po est devenu l’un des joueurs redoutés sur l’ATP.

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Si une seule phrase permettait d’illustrer la folle progression du Montréalais de 23 ans, ce serait celle-ci: «Je pense qu’aucun joueur, lorsqu’il regarde le tirage au sort, ne veut affronter Gabriel au premier tour.»

La déclaration vient de Martin Laurendeau, qui voyage aux côtés de Diallo depuis trois ans. Aux premières loges de l’ascension du puissant joueur jusqu’à l’orée du top 50 – il est 55e cette semaine –, l’entraîneur d’expérience explique comment son protégé a gagné le respect du vestiaire rapidement, même s’il est passé chez les professionnels il y a deux ans et demi à peine.

Photo AFP
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Le poids lourd qui saute à la gorge

Dans le jargon, on appelle les joueurs comme Diallo des dangerous floaters. Ce sont ces athlètes qui n’ont pas encore le classement pour figurer parmi les têtes de série d’un tournoi, mais qui peuvent donner du fil à retordre à plusieurs des meilleures raquettes au monde.

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Parlez-en à Francisco Cerundolo. L’Argentin est classé parmi les cinq meilleurs de la planète sur la terre battue rouge, souligne Laurendeau. Cela ne l’a pas empêché d’être évincé en trois manches par un Diallo au sommet de son art dès le premier tour à Roland-Garros, il y a deux semaines.

«Gabriel, ça fait partie de son identité, note Laurendeau. C’est le genre de joueur qui aime se présenter sur le terrain dans la peau du négligé. Il aime bien sauter à la gorge de son adversaire.»

Photo GETTY IMAGES / AFP
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Et au-delà de ce rôle qu’affectionne le Québécois, il y a ce jeu qui embête grandement ses rivaux. Un jeu qui les empêche de jouer eux aussi.

«Les joueurs cherchent à frapper beaucoup de balles, à gagner du rythme. Ils veulent jouer au tennis, indique l’entraîneur. Gabriel, il ne leur donne pas de rythme parce qu’il cogne fort. Quand il est dans sa zone, c’est comme un poids lourd dans l’arène.»

La bonne nouvelle

Sa rapide, mais constante progression lui a aussi valu le respect de ses comparses. À pareille date, l’an dernier, Diallo pointait au 165e rang sur l’ATP. Cette fois, il n’y aura pas de détour sur le circuit Challenger au cours du bref mois sur gazon ni de défaite en qualifications à Wimbledon.

Le classement du gentil géant lui permet d’entrer directement dans le grand tableau du plus prestigieux tournoi au monde.

Ce qui réjouit Laurendeau, qui a notamment travaillé aux côtés de Denis Shapovalov et de la légende du double Daniel Nestor, c’est que Gabriel a monté les marches une à une. «Ce n’est pas le fruit d’un seul tournoi», souligne-t-il.

Et ce qui le réjouit encore davantage, c’est qu’il reste encore du boulot à abattre pour que Diallo soit là où son potentiel peut réellement le mener. Le Montréalais doit encore gagner en expérience et apprendre à gérer ses déplacements à travers le monde, mais il a aussi plusieurs aspects de son jeu qu’il doit travailler.

«Je pourrais faire une longue liste», mentionne l’entraîneur, qui rappelle que Diallo «partait de loin». Et c’est une bonne nouvelle.

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