Perdue pendant plus de 50 ans: Paul McCartney retrouve sa guitare basse volée

Agence France Presse
L’ex-Beatle Paul McCartney a pu retrouver une guitare basse disparue depuis plus de 50 ans, sur laquelle il a joué Love Me Do, She Loves You et Twist and Shout en studio et sur scène.
Selon le site internet de Paul McCartney, l’instrument, une Höfner en forme de violon achetée pour 30 livres sterling (ce qui correspondrait à 50$ canadiens au taux actuel) à Hambourg en Allemagne en 1961, a été authentifié, et «Paul est incroyablement reconnaissant envers tous ceux qui ont participé» aux recherches.
La basse a été retrouvée «complète», mais son étui d’origine «nécessite des réparations», a indiqué dans un communiqué The Lost Bass Project, qui avait lancé un appel pour retrouver l’instrument en 2018 et dont la campagne a connu un regain d’intérêt médiatique à l’automne dernier.
Contrairement à ce que les initiateurs du projet, le couple de journalistes Scott et Naomi Jones, pensaient initialement, l’instrument n’avait pas disparu en 1969, mais été volé en 1972 à l’arrière d’une camionnette dans l’ouest de Londres.
Parmi les 600 appels et messages reçus, l’un s’est avéré décisif, a expliqué vendredi sur BBC Radio 4 Naomi Jones, permettant de «reconstituer le puzzle». L’instrument a finalement été retrouvé dans le grenier d’une maison de ville de la côte sud de l’Angleterre.
«À la suite de cette publicité, une personne [...] s’est souvenue d’une vieille guitare basse qui se trouvait dans son grenier. Ils l’ont sortie et ont réalisé ce qu’ils avaient. En quelques jours, c’était de retour entre les mains de Paul McCartney!» s’est réjoui jeudi The Lost Bass Project, selon CBS News.
Selon Scott Jones, le voleur vivait dans un des squats de Ladbroke Grove à Notting Hill, quartier aujourd’hui bourgeois, mais à l’époque peuplé de «musiciens, artistes et hippies».
L’auteur du vol ignorait vraisemblablement l’identité de l’illustre propriétaire de l’instrument, et quand il l’a apprise, il aurait demandé au propriétaire du pub du coin de cacher son butin, a poursuivi le journaliste.
«Ce qui est incroyable, c’est que quand on a commencé ces recherches, on pensait [que la basse] pourrait être n’importe où dans le monde», a souligné Naomi Jones, mais en fait, tout s’est joué dans un périmètre de «quelques kilomètres» dans le secteur de Notting Hill.