Pepe et les Carabins dominent le Rouge et Or
Mylène Richard
Les Carabins de l’Université de Montréal ont connu un excellent départ pour priver le Rouge et Or de l’Université Laval d’un premier gain en cinq ans au CEPSUM.
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Menés par une recrue de 20 ans, le quart-arrière José Alejandro «Pepe» Gonzalez Garza, les Bleus ont filé vers une victoire de 38 à 28 vendredi soir, demeurant invaincus en trois matchs cette saison.
Pour Arnaud Desjardins, le pivot étoile des visiteurs, il n’a toujours pas gagné en neuf rencontres sur la montagne, incluant ses parties avant sa carrière universitaire. Son attaque et lui ont été muselés durant la majorité du duel, Desjardins étant victime de quatre sacs du quart.
«Le programme est bâti sur une défensive agressive depuis des années, a confirmé l’entraîneur des Carabins, Marco Iadeluca. On ne s’attend pas à une année de transition. On a des fondations solides qui sont ancrées dans le programme. Les gars ont faim et ils veulent jouer. Il y a des départs à chaque année, mais les objectifs restent toujours les mêmes.»

La dernière défaite à la maison des Carabins remonte au 23 octobre 2023, face aux Stingers de Concordia. Ça fait un bail!
Quant au Rouge et Or, il n’a pas célébré à Montréal à ses huit dernières présences.
«On n’a jamais baissé les bras [...], mais la réalité, c’est qu’on l’a eu sur le menton, a admis le receveur Olivier Cool. Les occasions n’étaient pas là. On a peut-être mal réagi. On ne peut pas se présenter comme ça à Québec [le 19 octobre face aux Carabins].»

Une recrue qui joue comme un vétéran
Devant une foule très animée, «Pepe» Gonzalez s’est comporté comme un vétéran, à seulement 20 ans. Pour un premier match dans ce duel au sommet, le Mexicain d’origine n’a pas semblé intimidé.
Et même quand la formation de Québec s’est rapprochée au pointage au deuxième quart, le successeur de Jonathan Sénécal est demeuré calme, et a repéré Louis Drolet pour un majeur avant de retraiter au vestiaire avec une avance de 28 à 15.
«On a eu de l’adversité en partant. On a fait des erreurs, on a eu des punitions et ça nous a fait mal, a analysé Glen Constantin, le coach des champions en titre de la Coupe Vanier. Mais je suis assez satisfait de comment tout le monde s’est repris au deuxième et au quatrième quart. On a de bonnes leçons à tirer de ce match.»

Les favoris de la foule ont entamé la rencontre en force, quand Félix Deslauriers a provoqué un échappé de Billy Jonas Pernier sur le botté d’envoi.
«Pepe» Gonzalez a ensuite pris les choses en main profondément dans le territoire ennemi en repérant Brandon Gourgon (il a réussi deux touchés) fin seul dans la zone payante sur une passe de 20 verges.
«On était proche de la ligne des buts. On devait capitaliser là-dessus, c’était un moment clé de game et on l’a fait. C’est ça qui nous a donné du momentum», a noté «Pepe» Gonzalez.
Ce dernier a complété 25 de ses 34 passes pour 338 verges et deux touchés.

Une interception
Assommé, Laval a ensuite montré quelques signes encourageants, mais l’Université de Montréal (UdeM) a poursuivi sur sa lancée au début du deuxième quart. Elijah Cramaix a intercepté un relais de Desjardins pour ramener le ballon sur 43 verges, bon pour un touché défensif.
«On m’a, disons, donné la balle et je savais quoi faire avec. C’était un beau feeling, c’est ça qui me rend le plus fier. J’ai pu aider mon équipe», a expliqué celui qui a réussi un sac en fin de rencontre.
«J’ai brillé, mais c’est toute l’équipe qui a fait le travail dans l’ombre», a ajouté le Français de 24 ans.

Un petit réveil
Avant l’interception, Desjardins n’avait amassé que 23 verges par la voie des airs. Ce jeu l’a visiblement fouetté. Il a fini par récolter 339 verges en atteignant la cible 33 fois en 45 tentatives. Il a décoché trois passes de touché vers Isaac Gaillardetz et Olivier Cool, puis à la recrue Nathan Carignan dans les derniers instants du match.
«C’est tellement le fun de jouer ici. C’est une autre atmosphère de jouer un peu le rôle du méchant, mais ça donne de l’énergie», a assuré Cool.