Pénurie d’enseignants: «j’ai beaucoup d’empathie pour les parents»

Alors que la rentrée scolaire approche, une pénurie d’enseignants touche les écoles au Québec, créant de l’inquiétude chez les parents concernés. 

«J’ai beaucoup d’empathie pour les parents. Quand j’ai entendu aujourd’hui, par exemple, la Fédération québécoise des directions d'établissement d'enseignement dire les statistiques, qu’il manque un prof dans une classe dans le 1/3 des écoles. Je me disais “pauvres parents”. Il y a l’inflation, la nourriture qui coûte plus cher et les fournitures scolaires aussi», a dit Régine Laurent.  

Mme Laurent constate trois incohérences dans cette situation. 

«Je connais un cas. Il y a une jeune femme qui a une technique en travail social et qui a travaillé en éducation spécialisée en Ontario francophone. Elle était aussi responsable des enfants avec des troubles de comportement ou d’apprentissage et elle a travaillé pendant sept ans dans les écoles. Puis, quand elle déménage au Québec, elle a zéro reconnaissance. Quand elle fait les démarches, on lui dit d’aller voir à l’Immigration», a-t-elle raconté. 

Celle-ci travaille maintenant dans un CHSLD.

«Il y a une autre incohérence. Par exemple, le Centre de services scolaire des Affluents a de la difficulté à recruter des enseignants. Alors, ils se sont dit que la technologie était magique. Il y a 15 classes d’enfants de la cinquième année qui ont des profs en visioconférence. Il y a un adulte dans la classe qui supervise et qui ne peut pas répondre aux questions. Ça a duré jusqu’en mars, avril. Il parait que le bureau du ministre Laberge a pété une coche», a souligné Régine Laurent. 

Elle donne un dernier exemple. 

«Si quelqu’un a un doctorat en mathématiques, tu ne peux pas enseigner au primaire ou au secondaire. Est-ce qu’il y a un moyen de mieux gérer ça?», se questionne-t-elle. 

Voyez le segment au complet dans la vidéo ci-dessus.