Pénurie de profs : le ministre Drainville planche sur des solutions

Le nouveau ministre de l’Éducation, Bernard Drainville, planche sur des solutions à la pénurie d’enseignants dans les écoles et lance un appel aux syndicats «pour qu’ils fassent aussi partie de la solution».  

Le Journal rapportait mardi que plus de 1600 emplois, dont environ 550 postes d’enseignants à temps plein et à temps partiel, sont toujours vacants dans les écoles québécoises deux mois après la rentrée scolaire. 

Au cabinet du ministre Drainville, on indique que l’élu est «tout à fait conscient qu’une pénurie d’enseignants frappe le réseau». «Que ce soit très clair, on s’entend tous qu’on doit trouver des enseignants afin d’assurer la réussite scolaire de nos jeunes», a indiqué son attachée de presse, Florence Plourde, dans une déclaration écrite. 

Le ministre est «déjà à la tâche» et visitera à partir de cette semaine plusieurs écoles pour «prendre le pouls et constater les enjeux du milieu de l’éducation», indique-t-elle. 

«Maintenant, on ne forme pas des enseignants du jour au lendemain. Nous travaillons actuellement sur des solutions. Nous tendons la main, notamment aux syndicats pour qu'ils fassent aussi partie de la solution», a ajouté Mme Plourde, alors qu’une nouvelle ronde de négociations s’amorce dans le secteur public. 

Au cours des derniers jours, les fédérations syndicales ont dévoilé leurs demandes à ce chapitre alors que les conventions collectives des enseignants et des autres membres du personnel scolaire arrivent à échéance à la fin mars 2023.. 

Un portrait clair réclamé

Le ministre s’attend par ailleurs à ce que les centres de services scolaires fournissent régulièrement des «données justes» afin d’avoir un «portrait clair» de la situation. 

Seulement 51 des 72 centres de services ont participé à la collecte de données réalisée par le ministère de l’Éducation le 12 octobre à ce sujet, selon les chiffres obtenus par Le Journal. 

Le cabinet du ministre Drainville en a aussi profité pour rappeler les mesures qui ont été mises en place au cours des dernières années pour attirer davantage de profs qualifiés dans le réseau scolaire, comme la hausse de salaire accordée aux enseignants, l’ajout de nouveaux programmes de maîtrise qualifiante et la création de bourses d’études pour les étudiants en enseignement. 

Confrontés à une pénurie de personnel «criante» dans les écoles québécoises, des acteurs du milieu scolaire réclament d’autres mesures concrètes, à court et à long terme, pour assurer un enseignement de qualité à tous les élèves.