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L'article provient de TVA Nouvelles
Politique

Pénurie de profs: Drainville ne sait pas combien de temps le problème va durer

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Agence QMI

2023-08-24T18:42:55Z
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La pénurie d’enseignants est si importante que Bernard Drainville n’est pas en mesure de dire combien de temps le problème va encore durer.

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«Aucune idée», a laissé tomber le ministre de l’Éducation en réponse à la question de savoir jusqu’à quand le manque de profs sera un problème pour le réseau scolaire, en entrevue à TVA Nouvelles, jeudi matin.

«Ça va dépendre de notre capacité à attirer davantage de recrues d’étudiants dans les facultés d’éducation», a-t-il ajouté.

Selon M. Drainville, environ 3000 étudiants obtiennent un diplôme chaque année, alors qu’en même temps 3000 enseignants partent à la retraite. «J’en ai un autre 1000 qui quittent, si bien que la piscine se vide plus qu’elle ne se remplit», a-t-il illustré. 

«C’est exigeant être enseignant au Québec, c’est pour ça que je veux leur apporter de l’aide avec des aides à la classe, je pense que ça pourrait faire une énorme différence au niveau de la rétention», a ajouté le ministre. 

À quelques jours de la rentrée scolaire, ce sont 8558 enseignants qui manquent toujours à l’appel, selon les chiffres dévoilés par M. Drainville mercredi. 

À titre de comparaison, il manquait 5335 enseignants l’an dernier à pareille date. Mais la donnée était parcellaire, n’ayant été collectée qu’auprès de la moitié des centres des services scolaires.

En se fiant au déroulement des choses de l’année dernière, le ministre Drainville estime que tous ces postes seront pourvus vers la mi-septembre.

Puis, interrogé sur le nombre d’intervenants qui manquent toujours à l’appel dans les écoles, le ministre a révélé qu’il manque environ 160 psychologues, 133 orthophonistes, 181 psychoéducateurs, 4000 éducatrices en service de garde et 1653 techniciens en éducation spécialisés. 

Souplesse

À la question de savoir si les affectations des enseignants ne pourraient pas avoir lieu plus tôt afin d’éviter que se reproduise année après année un goulot d’étranglement au moment de la rentrée scolaire, le ministre de l’Éducation a convenu qu’il «serait bien» de commencer le processus au printemps. 

«C’est le genre de souplesse que je souhaiterais qu’on obtienne notamment par la négociation de la nouvelle convention collective avec les syndicats», a-t-il dit. 

Appelé à préciser s’il blâmait les syndicats pour ce manque de souplesse, le ministre a dit que «ce n’est pas uniquement la responsabilité des syndicats», mais que c’est plutôt «la responsabilité du système». 

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