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Culture

Pénélope McQuade aborde son célibat

Sebastien Sauvage / TVA Publications
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Carolyn Richard

2024-09-07T19:00:00Z
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De retour à son émission quotidienne, l’animatrice envisage l’automne avec enthousiasme. Et tant son célibat que le deuil de sa mère lui apportent désormais une nouvelle sérénité.

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Pénélope, comment s’est passé votre été?

Je suis allée dans Charlevoix pour mes vacances. Je suis dans une très grande forme physique, je viens d’arrêter de fumer et je suis vraiment reposée. J’étais plus que prête à recommencer le travail et j’avais hâte à la rentrée!

Vous êtes-vous ennuyée de votre micro?

Je suis capable de décrocher presque complètement. Je ne suis pas du genre à transformer tout ce que je vis en sujet radio. (rires) Cela dit, je suis une boulimique de l’information, alors même en vacances, je suis l’actualité de très près.

Comment anticipez-vous cette sixième saison de Pénélope?

Je suis très stimulée par cette nouvelle saison et, on ne se le cachera pas, ça brasse pas mal dans le monde de la radio, ces temps-ci. C’est intéressant de voir le tout évoluer, car depuis la pandémie, il y a eu un gros regain d’intérêt pour les émissions de radio. À l’automne dernier, on a atteint le double des auditeurs que j’avais il y a six ans quand j’ai commencé, et j’en suis très fière. C’est vraiment un beau travail d’équipe.

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La télé vous manque-t-elle?

C’est quand les gens m’en parlent que je m’ennuie. Le public me manque. En radio, j’aime être dans le vif du sujet, et j’ai aussi une grande liberté par rapport à la variété des thèmes abordés. Je ne m’ennuie pas du tout du trac et de la pression de la télé, mais je m’ennuie du contact direct avec les spectateurs et de leurs applaudissements chaleureux, que je n’ai pas à la radio. Pourtant, on m’aborde plus souvent dans la rue ou à l’épicerie depuis que je fais de la radio, et ça, c’est un mystère pour moi. (rires) Je m’ennuie aussi du sucre à la crème! Depuis que je fais de la radio, plus personne ne m’en envoie. Quand je faisais de la télé, j’en recevais souvent, et c’est mon péché mignon. Cela dit, je suis bien à la radio. Je me sens moins stressée, et ces éléments sont importants avec l’âge. J’aurai 54 ans cet automne.

Et la cinquantaine se passe bien?

Oui, mais mes 54 ans m’impressionnent pas mal. Je m’éloigne vraiment du début de la cinquantaine, alors c’est autre chose. J’avoue que la quarantaine a été ma plus belle décennie à ce jour. J’ai eu un accident à 39 ans, mais après, j’ai eu mon talk-show à Radio- Canada, et j’ai adoré ça. Avec la cinquantaine, je sens cependant que j’ai une crédibilité que je n’avais jamais eue avant, et j’en suis très reconnaissante. Je suis aussi célibataire depuis quatre ans.

Aviez-vous déjà connu une aussi longue période de célibat?

Non. C’est la première fois de ma vie que je suis célibataire si longtemps. Depuis mon adolescence, j’ai toujours été en couple. Je n’en avais pas nécessairement besoin, mais je tombais toujours en amour. Présentement, j’aime être célibataire, ça me fait du bien. Je me questionne, car la société me dit que je devrais être en couple, mais je sens que je m’épanouis dans mon célibat. J’ai de la difficulté à déconstruire l’idée que je me fais du romantisme et je me sens parfois perdue. Je n’ai pas été élevée avec la possibilité d’explorer les genres ou de vivre une relation ouverte. Je suis une femme de ma génération, et ça m’impose des limites. Puis, qu’on se le dise: les femmes dans la cinquantaine sont moins visibles, c’est donc assez compliqué de rencontrer quelqu’un.

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Mais il y a quand même des côtés positifs au célibat...

Absolument! Ça fait quatre ans que je n’ai pas de peine de coeur et ça fait du bien. Je n’ai aucune difficulté à communiquer, mon quotidien est beaucoup plus léger, et je me lève et je me couche toujours de bonne humeur. Durant les deux dernières années, je n’étais aucunement ouverte à rencontrer quelqu’un, car j’étais trop bien seule. Aujourd’hui, j’ai une ouverture à vivre une nouvelle relation amoureuse. On verra bien ce que la vie me réserve, mais je ne sais plus trop comment vivre ça. J’ai essayé Facebook Rencontres et d’autres trucs du genre, mais je sais que je vais me transformer en intervieweuse dès la première rencontre et poser beaucoup trop de questions... C’est tout un casse-tête, mon affaire! (rires)

Vous avez perdu votre mère l’an dernier. Vous remettez-vous de cette épreuve?

Ça n’a pas été facile à vivre. Ma mère est partie avec l’aide médicale à mourir et j’étais son aidante naturelle depuis longtemps. Après son départ, j’ai ressenti une grande peine, mais aussi un allègement, puisque je m’occupais d’elle. Avec le recul, si j’avais su, j’aurais embrassé toute cette période vécue à ses côtés. Mais j’étais trop impliquée et je me voyais faire ça pendant longtemps; je me projetais dans un futur où j’étais complètement épuisée, vidée financièrement. Cela dit, je me voyais aussi ressentir de la compassion et de l’empathie comme jamais.

Cette épreuve vous a-t-elle transformée?

Complètement! M’occuper de ma mère malade donnait aussi un sens à ma vie. Je ne pensais qu’à elle et j’étais en train de m’oublier. Elle est partie l’automne dernier, et on dirait que cette année, devant l’automne qui approche, j’ai le vertige. Je ne sais même pas quoi faire avec le temps que j’ai et avec toute cette énergie que je retrouve. (Pénélope a un moment de réflexion.) En parlant, je me rends compte que ça faisait des années que je n’avais pas vécu de vraies vacances, comme celles que je viens de passer dans Charlevoix. J’ai choisi la maison où je devais séjourner avec ma mère, car elle devait m’accompagner. Elle voulait avoir les yeux sur le fleuve en étant branchée sur son oxygène. Finalement, j’étais quand même avec elle, mais d’une autre manière. J’ai amené l’urne contenant ses cendres et je l’ai installée sur le bord de fenêtre devant le fleuve, comme elle le souhaitait.

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Vous semblez bien vivre votre deuil.

Je crois que oui. Pour l’instant, du moins. Depuis le départ de ma mère, je vis un beau deuil, mais j’ai l’impression que tout ça va me rattraper à un moment donné. J’ai encore de grosses bouffées de peine et des moments où je réalise qu’elle n’est plus là. Ma mère est décédée en novembre et, peu de temps après, on a reçu les BBM (les cotes d’écoute certifiées): notre émission avait eu les meilleurs résultats dans ce créneau et les meilleurs de la station! Comme je ne pouvais pas partager la nouvelle avec elle, j’ai réalisé que c’est dans les grands moments de bonheur qu’elle me manque le plus, car je n’entendrai plus ses cris de joie et sa fierté. Ça, c’est difficile!

Que peut-on vous souhaiter pour la suite?

J’espère continuer de m’émanciper comme femme et comme intervieweuse, mais aussi, je veux des surprises! Je souhaite que la vie dépose sur mon chemin de belles et grandes surprises.

On retrouve Pénélope McQuade à l’émission Pénélope à ICI Première du lundi au vendredi, de 9 h à 11 h 30.

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