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L'article provient de Le Journal de Montréal
Culture

«Après 20 ans, ça se transforme, ça évolue», confient Marie-Ève Janvier et Jean-François Breau au sujet de leur relation de couple

Bruno Petrozza / TVA Publication
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Photo portrait de Sarah-Émilie Nault

Sarah-Émilie Nault

2025-03-29T04:00:00Z
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Ils sont beaux, gentils et talentueux, amoureux depuis 21 ans et parents de trois enfants. Marie-Ève Janvier et Jean-François Breau, le nouveau couple témoin de Si on s’aimait Célébrités, peuvent sembler sortis d’un conte de fées. «On n’est pas une comédie musicale ni un film de Walt Disney», insistent en riant les artistes qui ont eux-mêmes bénéficié des conseils de l’experte en accompagnement relationnel de l’émission, Louise Sigouin.

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«La vie n’est pas toujours sexy. La vie, c’est trois beaux enfants qui font sortir le meilleur de nous, mais pas juste. Dans les dernières années, on a compris qu’il fallait se remettre en avant. On adore notre rôle de parents et on fait une belle équipe ensemble, mais il faut trouver comment se prioriser, nous deux. Ça peut être sournois, ce sentiment d’être essoufflés et de ne pas trop se reconnaître», confie Jean-François Breau qui, comme sa douce, est toujours surpris lorsqu’on évoque la «perfection» entourant leur couple.

En fait, Marie-Ève Janvier et le chanteur membre du groupe Salebarbes – qui se sont rencontrés en 2003 alors qu’ils jouaient dans la comédie musicale Don Juan – se disent chanceux d’avoir pu profiter de ce nouveau mandat pour faire eux-mêmes une certaine introspection sur leurs comportements et leurs patterns de couple.

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«Pendant l’émission, on a été sincèrement touchés, parfois jusqu’à en pleurer. On s’est rendu compte qu’il y avait des situations qui venaient chercher quelque chose de bien profond en nous», explique Marie-Ève Janvier.

«Je t’ai vu crier après la télé», lance son amoureux en riant.

«Oui! Je crois que les gens dans notre intimité vont vraiment nous reconnaître, mais je pense qu’on nous a rarement vus comme ça, dans ce contexte-là, en public. C’est intime, commenter. On a vraiment vécu toute la gamme des émotions», renchérit la chanteuse et maman, qui a eu 40 ans cette année.

Les tournages mêmes de l’émission ont permis au couple très occupé (elle avec l’animation à la radio de Rythme FM en compagnie de Maripier Morin et lui avec les concerts avec la formation Salebarbes) de retrouver une «belle bulle» sans enfants.

«Notre plus grand enjeu de couple est d’être capables de faire l’espace dont on a besoin à deux. L’horaire. Trouver l’équilibre entre la vie de famille, le travail (nous sommes tous les deux dans des projets de cœur en ce moment) et ne pas oublier de nourrir notre vie de couple», raconte le couple qui s’est rendu compte qu’il n’avait pas pris de vacances à deux depuis... 9 ans!

Chaque fin de tournage est devenue un moment de discussion entre les deux amoureux qui analysaient les situations vues à l’émission et les transposaient sur leur vie de couple.

«On a mis des mots sur des sentiments», souffle le chanteur de 46 ans.

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«Ça fait du bien, car tu comprends que tu n’es pas tout seul à vivre des patterns et des situations en couple. Tu comprends qu’il y a des solutions et des choses qui se travaillent», poursuit-il avec un regard complice pour son amoureuse.

La plus grande force de leur couple? «La parentalité. Tout en étant capable, de plus en plus, dans la vie de tous les jours, d’être complices dans les charges de la vie. Se faire rire aussi et dédramatiser, ce que les enfants nous aident beaucoup à faire», répondent-ils.

À leurs amis qui, voyant leur couple durer, leur demandent parfois conseil, Marie-Ève Janvier et Jean-François Breau pointent le fait de ne rien tenir pour acquis, les efforts qui sont nécessaires et l’importance de l’admiration dans un couple.

« Après 20 ans, ce n’est pas vrai qu’il y a des papillons comme au début. Ça se transforme, ça évolue, il y a des hauts et des bas. Mais il faut te rechoisir, garder le lien et alimenter tout ça. L’effort est là », souligne la chanteuse.

«J’ai pleuré d’admiration quand je suis allé voir Marie-Ève dans Waitress. Donner naissance à ce personnage-là, pour moi, cela a été de l’admiration pure et je pense qu’elle a vécu la même chose quand elle est venue voir le show de Salebarbes au Centre Videotron», raconte le chanteur dont les parents sont toujours ensemble après plus de 50 ans de mariage.

Bruno Petrozza / TVA Publication
Bruno Petrozza / TVA Publication
État du monde

Pour Marie-Ève Janvier et Jean-François Breau, une émission comme Si on s’aimait Célébrités a sa place plus que jamais alors que les relations entre humains sont sources de questionnements et de bouleversements.

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«Surtout en ce moment où ça brasse tellement, où on se cherche tellement, où on parle de masculinité toxique... Là-dedans plus que jamais, on veut s’écouter, on veut se reconnaître, on veut savoir qui on est et ce qu’on aime. Consulter n’est plus tabou», estime Marie-Ève Janvier.

Les parents de deux filles et un garçon voient comme un privilège le fait d’avoir accès à un micro et comme un devoir de s’en servir à bon escient.

Pour le couple d’artistes, cela veut dire aborder l’état du monde actuel et se battre pour ce qu’ils veulent préserver pour leurs enfants, en particulier leurs filles qui voient sournoisement certains de leurs droits bafoués.

«Ça me bouillonne en dedans. Je vois comme tout le monde l’encre dans l’eau, je vois des droits coupés à gauche à droite, aux États-Unis et partout, et je suis impliqué personnellement, parce que Marie-Ève, Laurence et Léa sont dans ma vie. Et je veux que Louis soit un bon. Je ne veux pas juste épauler, je veux être en cr*ss moi aussi», lance Jean-François Breau, les yeux humides.

«On a un rôle à jouer avec nos enfants, avec nos filles et notre fils. Il faut donner l’exemple. Ça me stresse beaucoup, ça m’effraie, je suis fâchée, j’ai peur. Là, on le voit, c’est dans notre face. Il va falloir être plus impliqués pour ne pas perdre notre bonheur de vivre en tant que femmes et d’être ce qu’on a envie d’être», ajoute Marie-Ève Janvier en évoquant tout ce qui se passe actuellement du côté des États-Unis avec l’élection de Donald Trump.

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