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L'article provient de Le Journal de Montréal
Monde

Pékin appelle Washington à «cesser de s'immiscer dans les affaires liées à Taïwan»

AFP
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2024-12-06T08:55:46Z
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La Chine a appelé vendredi Washington à «cesser de s'immiscer dans les affaires liées à Taïwan» en réaction aux propos du président taïwanais, Lai Ching-te, qui s'est dit «confiant» dans ses relations avec la future administration du président américain élu, Donald Trump. 

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«Les États-Unis doivent respecter le principe d'une seule Chine, cesser de s'immiscer dans les affaires liées à Taïwan et d'interférer dans les affaires intérieures de la Chine, et arrêter de soutenir ou de tolérer les forces indépendantistes de Taïwan», a déclaré un porte-parole du ministère des Affaires étrangères, Lin Jian, lors d'une conférence de presse régulière.

Pékin a par ailleurs mis en garde Taïwan contre toute tentative de «viser l'indépendance avec l'aide des États-Unis», affirmant que ce serait «forcément un échec».

De manière plus générale, «chercher l'indépendance à travers (l'aide de) forces extérieures est voué à l'échec», a insisté le porte-parole de la diplomatie chinoise.

Lai Ching-te, qui considère Taïwan comme «un pays indépendant et souverain», termine une tournée dans le Pacifique visant à resserrer ses liens avec son partenaire américain et les rares alliés diplomatiques de Taipei dans la région.

«Taïwan est confiant dans le fait qu'il va continuer d'approfondir la coopération avec le nouveau gouvernement (américain) pour résister à l'expansion autoritaire et créer prospérité et développement pour les deux pays tout en contribuant davantage à la stabilité et la paix régionales», a-t-il déclaré vendredi depuis les Palaos, un des trois alliés diplomatiques de Taipei dans le Pacifique.

Pékin, qui revendique Taïwan, a vivement critiqué cette tournée, et notamment le passage de son président par l'île de Guam, un territoire non incorporé des États-Unis où se trouvent plusieurs bases militaires stratégiques.

Washington est le premier fournisseur d'armes de Taipei, et défend officiellement le «statu quo» dans le détroit de Taïwan.

Lors de la campagne présidentielle américaine, Donald Trump avait instillé le doute sur son soutien à Taipei en affirmant que Taïwan «devrait payer» les États-Unis pour sa défense.

Jeudi matin, Lai Ching-te s'est entretenu par téléphone avec le président républicain de la Chambre américaine des représentants.

La Chine estime qu'elle n'a pas encore réussi à unifier Taïwan avec le reste de son territoire depuis la fin de la guerre civile chinoise en 1949, et n'exclut pas le recours à la force pour y parvenir.

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