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L'article provient de Le Journal de Montréal
Sports

Pékin 2022: mais qui est Ye Jinguang?

Les étrangers qui portent les couleurs de la Chine au hockey arborent des noms locaux durant le tournoi

Jieke Kailiaossi a tenté de stimuler ses coéquipiers de l’équipe de Chine lors d’un entraînement en début de semaine. Sur la première rangée, on aperçoit le capitaine Brandon Yip.
Jieke Kailiaossi a tenté de stimuler ses coéquipiers de l’équipe de Chine lors d’un entraînement en début de semaine. Sur la première rangée, on aperçoit le capitaine Brandon Yip. Photo REUTERS
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Photo portrait de Jessica Lapinski

Jessica Lapinski

2022-02-10T03:23:16Z
2022-02-10T05:13:22Z
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Le joueur qui portera le sigle de capitaine sur sa poitrine pour l’équipe chinoise dans le tournoi de hockey masculin a disputé quelque 175 matchs dans la Ligue nationale. Mais si vous cherchez le nom de Brandon Yip sur la patinoire, vous ne le trouverez pas. Vous lirez plutôt « Ye Jinguang » sur son chandail.

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À l’instar de ses coéquipiers, Yip a dû choisir un nom chinois pour la durée du tournoi. L’ancien porte-couleurs de l’Avalanche du Colorado – qui a des origines chinoises – a jeté son dévolu sur Ye Jinguang, en l’honneur de l’une de ses grands-mères. 

Parmi les 25 joueurs qui défendront le drapeau de la Chine face aux États-Unis, ce matin, on dénombre six Chinois d’origine. Les autres sont Canadiens, Américains ou Russes. Ces derniers ont tous obtenu la permission de jouer pour l’équipe hôte des Jeux parce qu’ils évoluent pour le Red Star de Kunlun, l’unique équipe chinoise de la KHL. 

Avec Alex Kovalev

D’ailleurs, l’un des adjoints de l’équipe de la Chine aux Jeux est un certain Alex Kovalev, qui occupe les mêmes fonctions chez le Red Star. Et selon les notes officielles du Comité olympique, il devrait conserver le nom par lequel on l’appelait quand il jouait pour le Canadien dans les années 2000.  

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Son gardien, Jeremy Smith (Shimisi Jieruimi), a défendu le filet de l’Avalanche le temps de 10 matchs, en 2016-2017. C’est peut-être l’une des pièces maîtresses de cette formation qui mise sur peu d’expérience dans la LNH, mais qui a un fort esprit de groupe. 

Quelques joueurs portent les couleurs du Red Star depuis trois ans.

Parmi les autres noms notables de cette formation chinoise, qui croisera d’ailleurs le fer avec le Canada durant le tournoi, on retrouve celui du fils de Chris Chelios, Jake (ou plutôt Jieke Kailiaosi pour la prochaine semaine). 

« Je ne pensais jamais défendre un jour les couleurs de la Chine, a-t-il dit à Reuters, mardi. Mais après trois années passées ici, je commence à me sentir proche de ce pays. Je mange chinois, je connais la culture chinoise, alors ça me donne envie de gagner pour eux. » 

Cacher les étrangers

Mais selon le National Post, cette décision de la Chine de donner des noms chinois à tous ses hockeyeurs aurait été prise dans le but de rendre moins évidente aux amateurs locaux la présence de nombreux étrangers au sein de la formation. 

Toujours d’après le Post, les joueurs ont pu parler aux médias après leur entraînement de mardi, mais pas au terme de celui de mercredi. Cette pratique était d’ailleurs tenue à huis clos. Peut-être pour que les spectateurs n’aient pas connaissance que les consignes de l’entraîneur-chef Ivan Zanatta, un Italien, étaient toutes en anglais. 

Et certains « efforts » du comité olympique chinois engendrent des situations cocasses. Chez les femmes, la gardienne Zhou Jiaying (née Kimberly Newell), de Vancouver, pouvait uniquement s’adresser en mandarin aux journalistes. 

Son mandarin n’est toutefois pas très bon. Si bien que Zhou devait corriger, tout bas, les réponses en anglais de son traducteur aux médias, afin de s’assurer d’être bien citée... 

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