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L'article provient de Le Journal de Québec

Pékin 2022 : le jour de la marmotte

La patineuse russe Kamila Valieva est soupçonnée de dopage

La Russe Kamila Valieva s’arrêtant pour regarder des pointages après sa prestation en simple au concours par équipe lundi soir dernier.
La Russe Kamila Valieva s’arrêtant pour regarder des pointages après sa prestation en simple au concours par équipe lundi soir dernier. Photo AFP
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Photo portrait de Mathieu Boulay

Mathieu Boulay

2022-02-10T02:22:21Z
2022-02-10T05:13:02Z
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Est-ce que Kamila Valieva s’est dopée pour aider le Comité olympique russe (ROC) à remporter une médaille d’or au concours par équipe ?
Pour le moment, le mystère plane dans le dossier. 

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Après la conquête du ROC lundi, la cérémonie du podium a été retardée en raison d’une irrégularité à un membre de l’équipe russe. Tous les signes pointaient en direction de Valieva.

Elle a finalement eu lieu. Valieva et ses cinq compatriotes ont pu monter sur la première marche du podium. Pour l’occasion, ils ont reçu une version miniature de Bing Dwen Dwen, la mascotte des Jeux de Pékin. 

La remise des médailles devait être présentée le lendemain, mais les résultats n’ont jamais été officialisés. 

Durant sa prestation individuelle, l’athlète de 15 ans avait été la première patineuse de l’histoire des Jeux olympiques à réussir un quadruple saut. Elle avait permis au ROC de récolter 20 points sur un total de 74. 

Une odeur de scandale a alors commencé à flotter à Pékin. Selon le site insidethegames, Valieva aurait été contrôlée positive à un produit dopant, la trimétazidine. Ce médicament est utilisé pour le traitement de personnes qui sont atteintes d’angine de poitrine. 

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Photo AFP
Photo AFP

Médaille pour le Canada ?

L’âge de la patineuse et les lourdes conséquences sur le résultat retarderaient la confirmation du test positif de Valieva. Si le ROC était dépouillé de sa médaille d’or, le Canada obtiendrait le bronze. 

Selon les dernières rumeurs, Valieva serait également bannie du concours individuel où elle est la grande favorite. 

Son absence à l’entraînement mardi soir a continué d’alimenter les spéculations à son sujet. Au terme de la séance, les entraîneurs russes ont affirmé qu’une journée de repos était prévue pour certains patineurs. 

Cependant, les raisons de l’absence de Valieva sur la patinoire n’ont pas été révélées. Son entraîneuse Eteri Tutberidze n’a pas voulu commenter la situation de sa patineuse. 

Puis, Valieva a effectué un retour à l’entraînement hier soir.

Un statut particulier ?

Ce dossier pourrait devenir une patate chaude pour le Comité international olympique (CIO). Des avocats sont déjà sur le dossier.

Ceux du ROC tentent de prouver l’innocence de Valieva. Ils devront avoir de bons arguments pour expliquer la présence d’un produit dopant dans l’organisme de la patineuse. 

Selon insidethegames, le test antidopage de Valieva aurait été réalisé avant le début des JO. Par contre, selon le code mondial antidopage, la patineuse russe est une personne protégée en raison de son âge. 

Les athlètes qui sont âgés de 16 ans ont un statut particulier pour protéger leur anonymat et pour adapter de possibles sanctions. 

Au moment d’écrire ces lignes, le CIO et la Fédération internationale (ISU) n’avaient pas encore confirmé le résultat positif de Valieva. Ça pourrait se faire dans les prochaines heures. 

En plus des sanctions contre Valieva et le ROC, les regards pourraient se tourner vers l’entraîneuse Eteri Tutberidze qui dirige deux autres patineuses.

Même si elle a été éclaboussée par un scandale de dopage en 2014, la Russie ne semble pas avoir appris de leçons. On pourrait revivre le jour de la marmotte aux Jeux de Pékin.

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